Le Murmure de l'Originelle T-1

47 • Part 2 : Le Conseil des Sources

 J'espère que vous vous portez bien mes chers lecteurs et que votre famille aussi. Si malheureusement ce n'est pas le cas, je peux vous comprendre, mais il faut rester fort dans ces moments et continuer nos habitudes. Alors voilà, bonne lecture, j'espère qu'il vous plaira. Bisous ❤️

                              X°X 

Leindel rejoint un homme aux longs cheveux noirs décorés de plumes, sûrement Avenroy ainsi que Camille et Sizurisia.

Fleur va parler avec la divinatrice et la Miraqua. Seul moi et le Furanis restons de côté. Je n'ose pas aller le voir, son teint terne et surtout ses yeux me font froids dans le dos. Des yeux qui sont rivés sur moi depuis le début. J'ai vérifié, il n'a pas détourné le regard une seule fois !

Vérifiant qu'il ne s'approche pas de moi et regardant du coin de l'oeil les deux frères, je ne vois même pas la femme aux trois yeux venir vers moi. Je sursaute lorsque je l'entends me parler.

- Il ne te veut aucun mal, affirme-t-elle.

Tant mieux si elle le pense, mais moi, je ne préfère pas risquer ma vie bêtement. Il ne sera jamais écrit sur ma tombe "la pauvre fille, elle manquait de méfiance et elle s'est faite bouffer par le méchant loup". Pourtant, j'en vois l'occasion parfaite pour interroger la divinatrice sur l'ombre. Elle doit forcément savoir et Leindel me semble très occupé à débattre.

- En parlant de vouloir du mal, ne connaîtriez-vous pas une certaine créature noire. Entièrement noire, grande et extrêmement rapide. Vraiment très rapide.

- Ta description ressemble à celle d'un "vampire", mon enfant, dit-elle en souriant.

- Non, non, répétais-je, je suis sûre que ce n'en était pas un ! Il avait de grandes dents, ajoutais-je en me rappelant que les vampires n'en avait que des très petites et du sourire terrifiant de l'ombre.

Les plis de son front se fronçent.

- Laisse-moi voir, propose-t-elle en tendant la main vers moi.

J'hésite, jetant un coup d'oeil vers Leindel, mais sans attendre elle a déjà posé son bras sur moi.
Je me crispe sous la douleur et manque de justesse de crier.

Des images, mes propres images de ma vie, déroulent à toute vitesse. Elles défilent tellement vite que personne ne pourrait reconnaître quoi que ce soit. Je sens déjà une horrible migraine pointer alors, avec difficultés, je m'arrache de son contact en haletant. La femme est figée devant moi, seul son oeil gauche est ouvert, elle marmonne quelque chose.

- Est-ce que ça va ? demandais-je hésitante.

Je jette un coup d'oeil aux autres, mais ils sont comme figés dans le temps.
Pile au moment où je ne regarde pas, elle se remet à parler, me faisant sursauter.

- Pardon ? demandais-je n'ayant pas compris.

Son unique oeil se rive vers moi brusquement. Je déglutis difficilement, de plus en plus inquiète.

Je te guide, car il est temps,
R

ejoins-les,Tu en seras comblée

Je sursaute de nouveau en l'entendant parler d'une voix forte, mais cette fois parce que je connais ses paroles. Se sont celles de la Déesse Lune ! Mais comment peut-elle les connaître ?
Je m'interroge tandis que son oeil gauche se ferme pour laisser place à celui de droite.

Ils sont de retour avec lui... Le passé s'élève comme une ombre et menace de nous engloutir.

Cette fois, ses mots me sont inconnus. Et avant que je ne puisse chercher à comprendre davantage, le même mécanisme se reproduit. Elle ferme son oeil et laisse le dernier s'ouvrir. Puis elle parle.