La nuit, où sous la lune je t'ai aimé

Chapitre 59

Je me réveille avec cette impression d'avoir fait un véritable marathon.

En même temps tu as marché une bonne partie de la nuit dernière...

Satanée conscience.

Quand je passe outre cette douleur constante qui a assailli chaque partie de mon corps je me rend compte que je ne me trouve pas dans un endroit qui m'est familier.

Quoique...

Bon reprenons depuis le début...

Hier Call m'a entraîné dans sa voiture.

Nous avons roulé.

Longtemps.

Vraiment longtemps.

Et tout le long du trajet, j'ai pleuré.

Beaucoup pleuré.

Puis j'ai terminé par m'endormir...

Et maintenant, je me retrouve ici...

Dans une chambre...

Avec un bras enroulé autour de ma taille et un corps bouillant collé au moins.

Attendez...

Ok.

Je ne suis pas seule...

Je me retourne difficilement même si au fond de moi je sais très bien qui se trouve à mes côté...

Call dort à poing fermé.

Il est beau.

Il me paraît tellement serin comme ça.

J'en oublierai presque tout ce que j'ai pu apprendre de lui.

Mais quand mon regard descend sur ce corps tellement bien sculpté, j'y vois les traces d'un passé insupportable.

je n'avais jamais vu ces tâches.

Encore des brûlures.

C'est sa vie, une histoire qui lui est propre marquée à jamais sur sa peau.

Je le vois alors s'agiter et il finit par ouvrir les yeux.

il me sourit paisiblement et son regard finit par atteindre le miens.

Celui-ci si tranquillement quelques secondes auparavant se change en une inquiétude grandissante.

Son regard suit alors le mien et il se fiche.

Je pensais alors qu'il allait encore s'en prendre à moi et qu'il partirai sans une explication.

Mais je m'étais trompée.

Il prit ma main et la positionna sur son ventre, là où ces affreuses cicatrices se trouvent.

-" Celles-là, c'était quand j'étais petit. Mon père venait de me faire prendre mon bain et je courais dans tout les sens refusant de mettre mon haut."