33. Centre-ville

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Je ne sortis pas tout de suite de l'enceinte du pensionnat au cas où les murs s'écrouleraient à leur tour ou que le trottoir se fissurerait pendant que je marcherais. Je me contentai de prier en serrant fort la Bible contre ma poitrine pendant que la terre me berçait. Au bout de quelques minutes, le sol se calma. Je me dirigeai vers la rue pour évaluer l'ampleur des dégâts. Ma surprise alla grandissante quand je vis une bonne partie de la ville détruite. Le séisme était situé où sur l'échelle de Richter pour mettre à terre la moitié des immeubles d'une ville nord-américaine?

À mesure que je progressais dans la ville, je me rendis compte que j'approchais du centre-ville. Dieu merci, j'avais fini par arriver à destination! C'était dommage que j'aie réussi seule... Mais je ne pouvais perdre espoir aussi vite. Peut-être Derek était encore libre – ou du moins en sécurité. Je le souhaitais de tout mon cœur.

Jeme cachai derrière un immeuble pour ouvrir ma Bible. C'est alors qu'un billettomba à mes pieds. Un peu étonnée, je me penchai pour le ramasser. Ils'agissait au fait de billets de 20 dollars. Je les comptai : Il y enavait 10. D'où sortaient-ils? Mon argent était quelque part sous les décombresdu pensionnat, et je n'avais pas autant d'argent! À moins que... Derek? Ou leFrançais du dépanneur? Je remerciai Dieu de cette surprise inattendue, remit laBible et 9 billets dans mon blouson et prit le 10e pour rentrer dansun casse-croûte miteux encore debout. Plusieurs personnes étaient entassées àl'intérieur, dépassées par les derniers événements. Je me commandai un repas etm'assit au fond du restaurant pour manger tranquille. C'est alors qu'entra –non ce devait être une blague. Je me frottai les yeux pour m'assurer de ne rienimaginer, mais ma vision ne me jouait pas de tour : Gina venait bel etbien de rentrer à son tour. La Terre avait remué les mauvais souvenirs à marencontre.    

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