71. Réception

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Les préparatifs allaient bon train. Le pasteur nous avait déjà fait découvrir plusieurs lieux intacts et remplis de charme dans la ville. Nous avions opté pour la plage située au bord du lac. On annonçait étonnamment chaud pour un jour de mi-septembre, ce qui avait influencé notre décision. Jacques sortait quotidiennement quantités de boîtes de carton recelant de vieilleries, ce qui était pratique pour les décorations. Même s'ils n'étaient pas invités, bon nombre de personnes – dont je ne connaissais pas la plupart – vinrent apporter de la nourriture pour la réception et la lune de miel. Le lundi qui précédait le mariage, Jacques et Bertrand descendirent avec une énième boîte dans mon appartement du sous-sol.

- Ouvre, m'ordonna Jacques.

Tous deux souriaient. D'un air méfiant, j'arrachai les rubans adhésifs qui maintenaient la boîte fermée et j'en rabattis les battants. J'étais tellement sous le choc que je ne sortis même pas ce que je croyais voir.

- Allez, prends-la!

Je sortis le paquet de son contenant. Il s'agissait d'une robe de mariée. Un sourire étiré jusqu'aux oreilles, je me jetai dans les bras de Jacques et de Bertrand en me confondant en remerciements.

- Il faudrait bien que tu l'essayes un jour, hein?

Je courus dans la salle de bains pour l'enfiler. Je ressortis pour me voir devant le grand miroir dans le salon. Je n'en croyais pas mes yeux.

La robe était magnifique. Elle possédait un col en dentelle qui s'attachait à mon cou par 3 boutons cousus en arrière. La robe avait des manches courtes et des motifs de fleurs brodées, était légèrement bouffante à partir de la taille et m'allait comme un gant.

- Wow.

Je me retournai. Derek était descendu avec plusieurs cravates et nœuds papillon. Il paraissait aussi impressionné que moi.

- Où l'avez-vous trouvé? demandai-je en me tournant vers Jacques et Bertrand.

Bertrand pointa Jacques du doigt. Ce dernier baissa les yeux.

- Vous avez apporté la robe de mariée de votre femme jusqu'ici pour moi?

- C'était celle de ma fille, me corrigea-t-il. 

L'EnlèvementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant