Le royaume des elfes 1-Astoria

Chapitre 10

Le mercredi, Astoria se leva de bonne humeur. Elle n'avait cour que le matin, et elle avait décidé de consacrer son après-midi à s'entraîner avec ses pouvoirs. La matinée se passe parfaitement bien, et la panne au collège était enfin réglée. Comme à son habitude, elle s'installa à côté de Tina en classe, et les deux amies purent discuter en suivant les cours tant bien que mal. Tina lui raconta que la peinture de sa chambre était terminée et qu'elle avait presque fini la déco. Aucune d'elles n'avaient reparlé de la crise de panique d'Astoria, mais depuis elle gardait en permanence le pendentif autour de son cou.

- Est-ce que tu es chez toi cette aprem ? Je pourrais peut être passer te déposer ton réveil. L'horloger m'a dit qu'il serait réparé aujourd'hui. Lui dit Tina.

- Pas de problème. Si tu veux on pourra en profiter pour faire nos devoirs ensembles. Proposa Astoria.

- Ce serait super, mais je pense que je n'aurais pas le temps. Je dois aller faire quelques courses avec ma mère.

- Dommage, on fera ça une autre fois alors ! Finalement, Astoria était contente d'avoir son après-midi toujours dispo pour pratiquer sa magie.

Elle rentra chez elle et se prépara à manger. Ses parents ne rentraient qu'en fin de soirée ce qui lui laissait le champs libre. Elle monta dans sa chambre avec son repas et sortit le grimoire de Xantus. Comme elle ne savait pas quel don travailler, elle ouvrit le livre au hasard. Le chapitre sur lequel elle tomba était dédié à l'invoquation.

- Je me demande en quoi peut consister ce don. Se demanda Astoria à voix haute.

Elle commença sa lecture. Elle apprit que l'invoquation était un pouvoir rare qui permettait de trouver un objet seulement en le visualisant dans sa tête, et de l'attirer jusqu'à sois. Il pouvait s'agir de n'importe quel objet, vu en vrai ou pas, à l'autre bout du royaume parfois. Les seules limites étaient la concentration et l'intention mise dans l'action. Et également la puissance. Le don permettait également de téléporter l'objet sélectionné à n'importe quel endroit visualisé. En somme, il s'agissait d'un mixe entre télékinésie et téléportation.

- Est-ce que je pourrais aussi avoir ce don ? Se demanda Astoria. Je n'ai pas le souvenir de l'avoir déjà utilisé, mais ça pourrait être la raison de la disparition du caillou qui a failli me percuter dans la mine.

Elle lut les consignes pour trouver un objet et le faire apparaître et se concentra. Elle commença par penser à un biscuit au chocolat. De ce qu'elle avait lu, elle devait d'abord commencer par imaginer un objet, puis transformer sa tête en carte afin de localiser exactement où se trouvait l'objet qu'elle désirait. Les règles éthiques de l'invocation exigeaient que chaque objet "emprunté" soit toujours rendu ou remplacé dans les heures suivant sa disparition.

Pourtant elle eu beau se concentrer de toutes ses forces, elle ne sentit pas le début d'un petit fourmillement annonciateur que sa magie entrait en action. Après plusieurs minutes elle finit par abandonner, un peu déçue. Pour ne pas rester sur un échec, elle décida de faire quelques exercices de télékinésie. Elle voulut commencer par de la lévitation meditative. L'adolescent s'installa en tailleur sur le sol, et ferma les yeux. Elle passa plusieurs minutes en état de méditation, pour se rendre compte en rouvrant les yeux que contrairement à d'habitude, elle n'avait pas lévité.

- Ça n'est décidément pas mon jour. Soupira-t'elle sans plus s'inquiéter.

Astoria décida de ne pas s'acharner et reprit le grimoire de Xantus.
Elle essaya de mieux cerner la différence entre télékinésie, téléportation et invoquation. Pour résumer, les téléporteurs étaient ceux qui pouvaient se téléporter eux mêmes voir, pour les plus doués, d'autres personnes. Les télékinésistes étaient ceux qui faisaient bouger les objets à leur guise en les déplaçant par des mains invisibles. Les invoquateurs, eux, localisaient l'objet dont ils avaient besoin et le ramenaient à eux en le téléportant, mais ne pouvait le déplacer ensuite qu'avec des moyens normaux ou en le retéléportant. Et ils n'étaient pas capable de téléporter de la matière organique, ce qui incluait tous les types d'êtres vivants.

Astotia était entrain de faire la vaisselle de son repas en repensant à tout ce qu'elle avait apprit quand Tina arriva. Astoria lui ouvrit la porte en prenant note de ne pas la laisser entrer dans sa chambre, puisque elle avait laissé les grimoires étalés sur son lit.

- Je te rapporte ton réveil, comme promit. Lui dit-elle.

Elle lui tendit un petit sac, qu' Astoria ouvrit aussitôt.

- Waouh ! On dirait qu'il est neuf. S'extasia Astoria. Avant il avait un choc ici et la peinture était écaillée par endroit.

- L'horloger a dût en profiter pour lui donner un petit coup de peinture. Expliqua Tina en regardant au sol et en tordant ses mains.

- Il faut que tu me donnes son adresse, il fait des miracles !

- Moui, je te l'enverrai plus tard si tu veux. Je ne m'attarde pas plus, ma mère m'attend au coin de la rue dans la voiture. Lui dit Tina sur le seuil de sa porte. Passe une bonne aprem.

Les deux ados se firent la bise et Tina commença à marcher en direction du portail, avant de marquer une pause et de se retourner.

- Au fait, tu portes toujours le bracelet et le collier que je t'ai offert ? Demanda-t'elle.

- Oui, regarde ! Lui dit Astoria en lui montrant son poignet et en sortant la chaîne cachée sous son tee-shirt. Ce sont mes nouveaux porte-bonheurs.

- Cool. Ça me fait super plaisir ! Bon, c'est pas tout, mais si je ne me dépêche pas ma mère va péter un câble. À plus !

- À plus !

Une fois rentrée, Astoria termina ses devoirs pour le lendemain et s'installa sur son lit avec un livre de contes elfes qu'elle avait depuis des années. Tout ce qui lui arrivait en ce moment l'intriguait beaucoup. Au point qu'elle était obsédée par l'idée de rencontre un elfe pour lui poser des questions. Malheureusement une telle chose n'était pas prête de se produire. Les elfes ne se rendaient jamais dans le conté de Sirius ou alors seulement pour des déplacements politiques très importants. Elle n'était pas prête d'en rencontrer un en vrai, et encore moins de discuter avec lui.