Jusqu'à ce que la mort nous sépare. TOME 1

Jusqu'à ce que la mort nous sépare - Partie 85

Ses lèvres se serrent et ses yeux commencent à briller. Je lui caresse tendrement la joue et rajoute en riant :
-Et puis si je m'ennuie de toi, j'aurais cas me branler en pensant à toi !
Il rit et m'embrasse quelques secondes, puis il me regarde intensément. Je ne peux que remarquer mon corps se réchauffer doucement. Regardez moi ce sourire...je pourrais le suivre au bout du monde. Je lui demande en regardant toute sa chambre :

-Tu pourras prendre ta douche tout seul? Oublie pas que tu peux appeler une infirmière quand tu veux hein. Attends. Il est quelle heure ? ...19h58. Je vais devoir y aller.
Je vais prendre mon sac et reviens me penche au dessus de mon amant.
-Dors bien mon amour... Je viendrais te voir demain soir ok ?
Il hoche la tête toujours tout sourire. Je l'embrasse tendrement puis lui dit enjoué :
-Rêve de moi hein!
Il rit et hoche la tête.
-Et meurt pas avant que je revienne hein! Fait gaffe à toi, je te surveeeeille.
Il me regarde bizarrement mais hoche la tête en riant. Je lui rend son sourire et lui fait signe que je l'aime avant de sortir. Il me répond et je m'en vais...

Même une fois dehors, et malgré le vent froid, je sens mes joues toujours chaudes. Je ris tout seul en trottinant tranquillement jusqu'à chez moi. Quelle chance j'ai d'avoir rencontré un si beau mec!

Je mange un truc vite fait et je me jette sur mon lit. Aaaaah chui épuisé... J'envoie un dernier message à mon Jin :
Moi : Bonne nuit mon amour, a demain! Je t'aime...
Et je ferme les yeux, toujours en souriant.


C'est moi où j'entends mon portable sonner? Attends, il fait encore nuit? Bordel il est quelle heure?? Je prends mon téléphone et regarde l'écran : alors déjà y a un inconnu qui m'appelle et en plus il est 4 heure du mat'! 

Je décroche en m'asseyant en tailleur. Je crache agacé :
-Allô, c'est qui?
Silence...

Heu...là normalement on répond : "oui allô c'est bidule à l'appareil!". 

Attends...j'entends un truc. On dirait une respiration... Je cri sans hésiter :
-Jin?! C'est toi?!
Rien. Juste ce souffle saccadé que je pourrais reconnaître entre mille.
-Ça va pas?!
Le son s'intensifie. Il lâche même un petit gémissement de douleur. Je continue à crier complètement paniqué :
-JIN!
Il tousse!
-APPELLE UNE INFIRMIÈRE VITE!
J'entends du monde derrière ça y est! Il y a du grésillement puis j'entends un coup. Je crois que le portable est tombé. Je me concentre alors pour entendre les voix qui fusent dans sa petite chambre :
*-Défibrillateur vite.*
Q-quoi?! Les larmes aux yeux je cri :
-ALLÔ?! QU'EST CE QUI CE PASSE? RÉPONDEZ MOI S'IL VOUS PLAIT!
*-Dégagez.*
Ce bruit... J'entends le bruit strident de son encéphalogramme en fond. M-mais le bruit est continue : son cœur s'est arrêté! 

Non...non pas ça! 

Je hurle en sanglot :
-JIN!
Un bruit me fait sursauter. Il lui ont donné un décharge je crois...
*-Dégagez.*
Encore?! Je hurle complètement désespéré :
-JIN!
*-Dégagez.*
Une nouvelle décharge vient déchirer mon cœur puis plus rien. 

Même plus ce putain de bruit strident. 

La gorge serrée et la voix en vrac je chuchote :
-J-Jin?
Soudain une voix roque résonne dans ce silence de mort :
*-Heure du décès?*

Mon cœur s'arrête violemment. 

"Heure du décès"...? 

Quoi...? Il est...mort?

Non...pas ça non. Je peux pas...je peux pas vivre sans lui! Non dieu s'il vous plaît...tout mais pas ça! NON! C'est injuste! Putain de Dieu de merde qui prend la vie de gens qui n'ont rien fait!!

J'allais hurler mais la voix de toute à l'heure vient se loger tout près de mon oreille et prononce ces mots de façon assourdissante :

*-Il n'a pas souffert. C'est une promesse.*

-NON! STOP!

Juste après mon hurlement j'ouvre les yeux en grand. 

Je...je suis...par terre. Sans mon téléphone...? Hein? Mais c'est quoi ce bordel?

C'était...un cauchemar? 

Je couvre mon visage de mes mains tremblantes. Putain c'était...horrible. En nage, je regarde mon téléphone sur mon matelas. Pas d'appel enregistré. 

C'était bien un rêve...

Les joues inondées de larmes je remercie silencieusement ce Dieu que je venait d'insulter.