Jusqu'à ce que la mort nous sépare - Partie 102

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Je caresse lentement son dos et chuchote à son oreille :
-Doucement chéri...c'est finit...calme toi...
J'embrasse son épaule. Je dois pas trop le serrer contre moi, il faut pas que je compresse son thorax.
-Bébé...respire, ça va aller...
Ses vagues de souffles sur ma peau s'espacent enfin.
-Voilà...doucement...
Il va mieux je crois... Il bouge et serre ses bras autour de mon cou. Je le tire lentement contre moi. Il pose un baiser dans mon cou et enfoui ensuite son visage dedans. J'attends un peu avant d'être sûr de pouvoir le lâcher. 

Je le recule un peu et lui demande :
-Tu veux un peu d'eau chéri ?
Il hoche tristement la tête. Il est pas encore prêt à sourire. Il doit encore s'en vouloir de pas avoir tenue le choc. Avant que j'ai pu le rassurer, il s'aide de mes épaules et se lève lentement. Il grimace mais réussi à sortir mon sexe pour s'allonger ensuite sur le flan. 

Son regard semble vide. 

Putain je hais ce moment. On vient de faire un truc super excitant, super agréable, et on va devoir reparler du fait que je lui en voudrait jamais pour ça... 

Je me lève sans un mot et je vais chercher son verre d'eau. J'ai même pas envie d'en débattre en fait. Chui fatigué. Je vais lui dire de pas s'inquiéter et puis voilà. 

Je remet un caleçon et mon jean, puis je lui donne son verre. Il s'assoit en tailleurs et le boit lentement. Il a ramené la couverture sur lui. Je m'assoie au bord du lit, les coudes sur les genoux et le sourire de nouveau envolé. Je crois que Jin n'aime pas mon silence, car il pose son verre et se penche en avant pour tapoter doucement mon épaule. Je lui lance un regard vide et me tourne à nouveau pour regarder dans le vague. Désolé Jin mais je suis fatigué. Quelques secondes après il pose son téléphone à côtés de ma jambes. Je le regarde il m'a écrit : « Je suis désolé. ». Je soupire :
-Arrête de t'excuser.
Il récupère son téléphone. Je sais pas ce qu'il m'arrive. Je suis...dégoûté en fait... Épuisé. Je comprends enfin en quoi notre relation va être compliqué. 

Je fais glisser mes fesses et me tourne un peu vers lui. Il me regarde, les yeux humides. Désolé Jin mais je vais devoir être cash. Ça me démange là. Je commence à parler :
-Jin, il faut que tu arrête de douter de moi comme ça. Je t'aime, ce n'est pas quelque chose d'acquis, comme tout dans la vie, mais c'est quelque chose dont je suis sûr là maintenant. Le fait que tu fasse ça : que tu te cache, que tu es honte de pas tenir la distance, ça me donne pas envie de me battre. J'ai l'impression que tu m'aimes, mais tu met une barrière entre nous. Parce que tu ne veux pas que le jour où tu parte, je souffre.
Je me tourne encore. Ma gorge se serre et je continue :
-Mais j'ai un truc à te dire, le problème c'est que tu me fait souffrir maintenant.
Une larme tranche la joue de mon amant. Il a l'air dévasté. Je ravale le smiennes et continue la voix tremblante :
-Moi je t'aime. Et je veux pas te perdre ! Mais si tu t'en va trop tôt...je veux être sûr d'avoir vécu le plus de chose possible avec toi. Alors s'il te plaît...ne me rejette pas Jin. N'abandonne pas maintenant. Bat toi pour me garder, comme moi je me bat pour te garder. Ne te retiens pas...
Jin pose sa main sur sa bouche. Ses yeux maintenant inondés semble me hurler combien ils sont désolés. Il fait non de la tête et la baisse. Mais il se souviens de mes paroles et se redresse tout de suite pour venir vers moi. 

Je l'accueille évidemment à bras ouverts. 

Il vient s'asseoir sur mes cuisses et enfoui son visage dans mon cou. Ses doigts glissent dans mes cheveux. Mais il se met à en empoigner pour me tirer encore contre lui. Son bras appuie sur ma nuque pour me maintenir et être sûr que je m'en aille pas. Je passe mes bras dans son dos et le serre encore plus. Je chuchote maintenant en pleure :
-Ne m'abandonne pas maintenant s'il te plaît...
Jin bouge frénétiquement sa tête pour me dire non. Il se redresse pour se reculer, et vient m'embrasser fougueusement. Je ferme les yeux et le laisse faire. 

Ses lèvres s'ouvrent en grand et appelle ma langue à elles. Je répond à son appel et me laisse tomber en arrière. Je garde les yeux entrouvert. Il semble envieux de me dire tellement de chose... Il continue à avaler mes lèvres pendant que je me délecte du moindre de ses mouvements de langue. A travers ses coups de langues, les gestes de ses lèvres ensorceleuses, ses caresses dans mon cou et mes cheveux, je ressent son amour...il me le communique grâce à tout ça. 

Je le sens. Il est profond et sincère. Il laisse sortir tout son amour pour moi, et moi je me noie dans ses yeux d'ors. 

Quand il arrête finalement son baiser. J'ai l'impression d'être vidé. Ou plutôt...soulagé. Comme si on avait retirer un truc extrêmement lourd de mes épaules. Jin me regarde, toujours aussi désolé. Ma main se lève seule et vient effacer sa dernière larme. Je regarde de nouveau ses yeux brillants et souris tendrement. J'aime le voir si inquiet de mon amour pour lui... Je ne veux pas qu'il en doute, je veux juste qu'il en ai une soif intarissable. Comme il me l'a montré à travers ce baiser... Une de ses mains se soulève et imite la mienne. Son index glisse ensuite jusqu'à mes lèvres légèrement tirées. Un sourire se dessine lentement sur son visage d'ange. 

Ça y est. Il sourit de nouveau. Je peux mourir en paix. 

Hahaa mourir pour un sourire... C'est pas mon genre ça. Mais lui...lui, ses perfections, ses défauts, son corps, son sourire angélique,...oui...il en vaut la peine. Jin se lève enfin et me laisse me relever. Je me sens tout chamboulé là. Comme après avoir beaucoup pleuré. Épuisé mais soulagé. Je me redresse et me met à mon tour en tailleur face à lui. Je soupire en passant ma main dans mes cheveux :

-Tu me rendras fou tu le sais ça ? Si je finis pas à l'asile avant mes trente ans, j'aurais de la chance !
Il sourit en coin mais baisse la tête, un peu honteux quand même. Je pose un doigt sous son menton et le soulève.
-Tu m'aimes ?
Il paraît surpris mais hoche vite la tête. Je ris tendrement :
-Hahaaa alors je suis près à tout affronter...
Mon amant me regarde me lever. Je remet mon t-shirt et lui dit :
-Ça m'a donné faim tout ça, tu veux un truc à manger ?
Il hoche la tête. Mais je le sens toujours triste. Je m'approche et lui chuchote à quelques centimètres de ses lèvres :
-Bébé s'il te plaît, n'ai plus peur. Je ne t'en veux pas et je t'aime.
Malgré son émotion, il sourit tendrement. Je ris :
-Tu aimes quand je t'appelle bébé hein ?
Il hoche la tête, tout sourire. Je l'embrasse quelques secondes et me redresse. Je vais vers la porte en lui disant :
-Je reviens, bouge pas hein ?
Je lui tire la langue. Il rit et me rend mon geste. Je sort, rassuré. 

J'espère que maintenant ça ira mieux...

Jusqu'à ce que la mort nous sépare.  TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant