Jusqu'à ce que la mort nous sépare - Partie 63

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La cloche sonne enfin. Kook passe près de nous pendant qu'on range nos affaires et nous dit :
-Bon les gars, 19h chez moi? Je vous ai envoyé mon adresse par texto. Vous pouvez dormir sur place ou rentrer ensuite hein! Bon à ce soiiiir!
Je lui lance :
-A ce soir Kook.
Puis je me cale sur l'encadrement de la porte et regarde Jin ranger ses affaires. J'ai cru voir sa main trembler en ramassant sa trousse... Il me rejoint enfin en lançant un sourire au prof en passant. Il me prend la main et nous partons. 

Sur le chemin de chez moi, il remarque ma tête d'enterrement. Alors il penche son visage sous le mien et attends que je m'explique. Je sourit de le voir si inquiet pour moi et je passe mon bras sur ses épaules.
-T'inquiètes on en parlera à la maison.
Il se redresse pas convaincu.
-C'est rien je t'assure.
Il regarde ses pieds, sûrement la tête pleine de questions. Je lui presse doucement l'épaule et lui sourit tendrement.
-Arrête de t'inquiéter, c'est rien de grave.
Il me rend mon sourire et nous arrivons chez moi. 

Une fois rentré on retire nos vestes et chaussures pour aller se caler sur la canapé. Je soupire en m'affale mais me relève tout de suite après. Je prends son carnet dans son sac et lui amène.
-Prends le, mon cœur.
Il le prend avec le stylo que je lui tend. Je le sens tendus mon chéri là! Je m'assoie en tailleur et le tire vers moi pour qu'il vienne s'asseoir sur moi. Il se lève alors et met son dos contre mon ventre. Mon menton se pose sur son épaule et ma bouche y dépose un léger baiser. Je soupire et lui demande :
-Dis, tu as déjà fait des soirées?
Il commence à écrire : "Oui pourquoi?"
-Elles se sont passées comment?
"Bah je connaissais presque personne avant au collège et au lycée. Alors j'étais jamais invité en soirée. Mais mon ancien pote, celui dont je t'ai parlé la dernière fois, lui était plutôt populaire. Alors il me faisait m'incruster dans les soirées les plus côtés on va dire. C'était souvent des trucs de petits riches avec des maisons de fou, souvent une cinquantaine d'invités, de l'alcool à flot et pleins de joint et autres drogues "habituelles"."
-Je vois...et toi tu buvais? Tu fumais?
"Je buvais seulement. J'ai jamais voulus toucher au joint ou à l'exta par exemple."
-Tu...couchais?
"Ça m'ai arrivé oui. Quand les mecs sont bourrés, ils ont pas besoin d'entendre le son de ta voix pour vouloir baiser. Mais j'essayais de toujours faire gaffe à qui c'était, si j'étais pas trop bourré et SURTOUT je mettais toujours un préservatif. Je le faisais en cachette pour que personne ne le sache bien sûr. Et puis les mecs avec qui je couchais ne se souvenait même pas de mon prénom le lendemain donc j'ai jamais eu de problèmes pour ça."
-Ok...
"Mais ça c'était y a deux ans. Quand les gens ont su qui j'étais, ils m'ont rejeté et ont fait de ma vie un enfer. Ensuite chui arrivé dans ce lycée, et je repart de zéro depuis l'année dernière."
-Je vois...
"Et toi?"
-Bah...j'ai fait beaucoup de soirée. Elles se passaient toujours mal, c'était toujours un un bordel sans nom. Bagarre, baise, drogue durs,... C'était la folie. Je fumais et buvais beaucoup jusqu'à y a deux mois.... Mais j'ai réussi à tout arrêter quand j'ai su dans quelle école je voulais aller. En fait, dès le moment où j'ai eu cet objectif du piano, j'ai tout arrêté sans ressentir le moindre manque... Chui content d'avoir arrêté.
"Et...les filles?"
-Quoi les filles?
"Bah tu couchais beaucoup aussi?"
-Ah! Heu bah chepa trop...
"Tu peux me le dire. Soit honnête avec moi chéri..."
Je pose un baiser sur sa joue et reprends :
-Oui je couchais souvent... Pardon mais chui pas trop fière de te dire ça en fait!
"Je m'y attendais... Tu est tellement beau Nam. En fait,ça me fait même un peu peur tu sais. J'ai envie d'un truc sérieux avec toi, je me vois vraiment vivre avec toi plus tard tout ça... Mais est ce que tu est prêt pour ça, alors que beaucoup de femmes te trouvent à leur goût? Regarde Anhnie par exemple....".
Je me tend et cri presque :
-Mais si je suis prêt pour ça! Jin, je te ferais jamais quelque chose comme ça... Je me suis pas mis avec toi à la légère! Je t'aime vraiment! Tu es le seul homme que je pourrais jamais aimer...tu es à part. Je me l'explique toujours pas mais je ne pourrais jamais aimer quelqu'un aussi fort que toi.
Il se tourne un peu pour me regarder.
-Jin, je suis sincère avec toi...depuis le départ.
Mon amant se tourne de nouveau pour écrire : "Je te fais confiance Nam. Et merci de me dire tout ça...tu sais ça me rassure beaucoup de te l'entendre dire." Je souris et le serre de nouveau sur mon ventre. Je marmonne contre sa peau :
-Mon amour, si tu savais ce que je ressentais pour toi c'est...indescriptible.
Ses doigts fins viennent se serrer autour de mes mains et je le vois sourire.

Jusqu'à ce que la mort nous sépare.  TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant