BLUE HEART

XLVIII

Dans les chapitres précédents...

Nos héros se sont séparés en deux groupes : d'un côté, Kian, Erian et Louis étaient censés prendre la place des gardes pour infiltrer le palais, tandis que de l'autre, Perrine Jia et Yan devaient être embauchées comme servantes pour les festivités mémoriennes. Mais comme vous le savez, tout ne s'est pas déroulé selon leur plan... Les trois jeunes hommes ont été emprisonnés et, contraintes de prendre la situation en main, nos héroïnes ont dû élaborer un nouveau plan. Mais des deux côtés, des révélations ont continué à bouleverser les destins de chacun. Erian s'est révélé être le prince d'Olbies, et donc le petit frère de Kian, tandis que Yan est en réalité la princesse d'Iniese. C'est sur ces révélations que nos héros ont pu compter et qu'ils sont à présent tous infiltrés dans le palais.

À présent...

– Yan ? Tu veux en parler ?

La jeune princesse reposait sur le lit à baldaquin, affaissée sur les coussins et les draps de soie.

– Je préfère rester seule pour le moment.

– D'accord, je pense que le mieux c'est que nous commencions à repérer les lieux toutes les deux. Tu viens ? demanda Jia en se tournant vers Perrine.

– Je te rejoins, répondit-elle en jetant un coup d'oeil inquiet en direction de la princesse.

Jia acquiesça et sortit de la pièce.

– Quoi qu'il se passe, nous te protégerons, promit Perrine en posant une main réconfortante sur le bras de son amie.

– Merci, souffla la jeune fille.

Perrine quitta la chambre et rejoignit Jia dans le couloir.

– Bien, par où commençons-nous ?

– Essayons déjà d'arpenter les couloirs du palais.

– Entendu, approuva Perrine.

Elles se promenèrent donc dans le splendide palais, sans forcément chercher ce qu'elles devaient trouver, mais en tentant de saisir quelques indices ou repères utiles à leur mission.

Pendant ce temps, dans un autre couloir du palais, Louis marchait lentement, accaparé par de sombres pensées. Un bruit de pas précipités le tira de son esprit et lui fit lever les yeux. Il remarqua alors un jeune homme qui ouvrait brutalement la porte de la suite d'Erian et s'introduisait dans cette chambre comme si elle était la sienne.

Louis, alerté, courut jusqu'aux appartements du pirate... du prince ; il ne savait plus comment le désigner à présent. Il se jeta par la porte ouverte et découvrit... Erian qui saluait cet homme dans une accolade fraternelle.

– Enkil ! Tu es de retour !

– Combien de fois t'ai-je dit de ne pas m'appeler ainsi Orien, même mes parents n'utilisent pas ce nom !

Ils rirent et s'écartèrent l'un de l'autre.

– Laisse-moi te regarder vieux frère. Mais quelle est cet accoutrement ? On dirait un... pirate ?

Interrogeant le prince, Orien leva un sourcil. C'était un jeune homme très grand, plus grand que Louis ou qu'Erian et ses cheveux noirs étaient retenus sur sa nuque en une courte queue de cheval par un ruban bleu.

– Un capitaine, et renommé qui plus est.

– Félicitations, je vois que tu n'as rien perdu de ton charisme. Et alors ? N'y a-t-il aucune demoiselle dans les parages...

Louis signala sa présence en s'éclaircissant la gorge.

– Louis ! Viens donc que je te présente à mon cousin. Il est comme un frère pour moi.