Je m'appelle June Wilson, j'ai dix-sept ans et je suis atteinte d'agoraphobie. Cette maladie s'est développée après le suicide de mon frère jumeau, Dane, il y a maintenant plus de deux ans.
Cette histoire va vous raconter comment ma vie a pu change...
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- Il faut qu'on aille au sept rue Marin, à Saint Tropez ! s'exclame Bryce en mettant le GPS.
- On est à sept minutes !! dit Jaden en démarrant au quart de tour.
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June,07/12/20, 11:07pm.
Après avoir quittée cette grande demeure qu'est la villa de mes amis, encore rongée par toute cette tristesse qui s'est emparée une nouvelle fois de moi et étant bien trop démunie pour me rendre chez moi, je me suis rendue là où j'ai l'habitude d'aller lorsque je vais mal.
Je dois avouer que c'est un peu devenu mon petit rituel depuis qu'il n'est plus là mais surtout lorsque mes parents vont un peu trop loin dans leurs propos vis à vis de lui.
Puis, même si à l'heure actuelle ce ne sont pas mes parents qui sont à l'origine de cette situation dans laquelle je me trouve, je sens que j'ai besoin de le retrouver, ne serait-ce que pour une demi-heure. Le simple fait d'être seul avec lui pourrais me faire du bien, je n'en doute pas.
Alors me voilà après une dizaine de minutes à quelques mètres de lui. Je le regarde et, comme à mon habitude, les larmes se mettent à couler le long de mes joues rougies par cette vague de tristesse qui m'envahissait.
Je m'approche un petit peu plus de lui, jusqu'à pouvoir m'asseoir par terre, me sentant désormais impuissante. Je pose ma main sur sa jolie photo quelques secondes plus tard avant de sentir mon cœur se morfondre au fond de ma poitrine, une fois de plus.
Et cette douleur que je ressent lorsque je pense à lui ou bien lorsque je suis proche de lui, est vraiment la pire chose qui pourrait m'arriver.
Elle est apparu le jour de sa disparition et depuis, elle ne m'a jamais quittée, comme lui d'ailleurs. Je suis sûre qu'il est quelque part avec moi ou bien seulement dans mon coeur mais j'espère sincèrement qu'il est là, avec moi, même si il est impossible pour moi de l'apercevoir.
D'ailleurs, le jour de sa disparition, une chose encore plus puissante que la tristesse est apparu ; la rage.
La rage fait partie de moi depuis bien trop longtemps déjà. J'en veux énormément à mes parents pour me faire du mal chaque jour en me rappelant qu'il n'est plus là et je leur en veux d'autant plus pour me faire croire que tous ça est de ma faute.
