Je m'appelle June Wilson, j'ai dix-sept ans et je suis atteinte d'agoraphobie. Cette maladie s'est développée après le suicide de mon frère jumeau, Dane, il y a maintenant plus de deux ans.
Cette histoire va vous raconter comment ma vie a pu change...
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- Oui bonjour, ici le Service Pénitentiairedes Alpes Maritimes, puis-je parler à mademoiselleWilson, s'il vous plaît ? résonna la voix de cette vieille femme, me donnant ainsi la chair de poule.
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June,10/03/21, 00:21am.
Cette voix résonnait en boucle dans ma tête, frappant de plein fouet mon esprit de la dure réalité qui ne cesse de me rattraper, me clouant littéralement sur place.
Mes pensées reprenaient encore le dessus, me donnant presque l'envie de vomir, alors que cette vielle femme n'arrêter pas de m'appeler derrière le combiné, cherchant désespérément à savoir si j'était bien la personne qu'elle recherchait.
Mes jambes se sont fixées dans le sol, face à mon copain et ses amis qui m'analyse curieusement, tandis que je m'efforçais à rester forte, la tête haute, et de ne laisser aucunes émotions ne déborder de mon corps si fragile.
Le regard fixé sur le plan de travail, la tête légèrement baissée, les jambes tremblantes, les yeux larmoyants et le souffle court. Tout chez moi pouvait témoigner de mon mal-être, mais également de la peur que je ressentais désormais, et pourtant, je tentais sans cesse de déplacer mes jambes afin de paraître forte, mais rien n'y faisait, j'étais simplement bloquée sur place.
La seule partie de mon corps qui était encore "maître" d'elle-même était ma tête, où mes pensées fusaient. Elle était toujours dirigée vers le plan de travail, les yeux fixés sur le saladier de fruit qui se trouvait dessus, mais ma bouche elle, semblait s'être confondue avec le reste de mon corps.
Elle s'était légèrement entrouverte à cause du choque que la vielle dame m'avait causée en seulement une phrase, mais, même si j'essayais de prononcer quelque chose, ne serait-ce qu'un mot, cela restait impossible. Mes lèvres étaient comme scellées, malgré le fait que, en réalité, ma bouche était entrouverte, ne me laissant pas la moindre chance de me sortir de cette situation infernale dans laquelle je semblais être enfermée.
Et puis, voyant bien du coin de l'œil que le comportement de mon copain et de ses amis était entrain de changer, j'ai finalement relevé la tête vers eux - puisque c'était la seule chose qui j'arrivais encore à bouger - avant de ne planter mon regard dans celui du faux blond qui comprit, presque aussitôt, que quelque chose n'allait pas.
