MAY WE MEET AGAIN || The 100

103- Bardo

Pour des raisons scénaristique, j'ai volontairement décidé de ne pas suivre la chronologie de la série, voulant rencontrer des personnages qui - techniquement - ne vivraient que cent vingt cinq ans plus tard.

***

Un an.

Aujourd'hui cela fait précisément un an que nous avons quitté l'enfer du bunker pour nous installer dans la grande vallée. Les choses ont tellement changé en un an, et à la fois si peu : chaque matin je me réveille aux côtés de l'homme que j'aime, j'exerce le métier le plus passionnant du monde et j'ai une famille incroyable. La vie s'améliore de jour en jour dans la vallée, désormais il n'y a plus vraiment de distinction entre les Wonkru et le peuple de l'Eligius, chacun a trouvé sa place, j'aurais presque l'impression de vivre dans une utopie - du moins, c'est ce que je penserais si je ne devais pas gérer les embrouilles entre telle ou telle personne. Ma très chère fille semble toujours plus proche que la veille de sa très chère "amie" Madi, je trouve ça très drôle que ma fille et celle de Clarke arrivent à s'aimer autant que nous nous détestons. Non c'est pas vrai, je ne hais pas Clarke, nos relations sont... Cordiales. Cependant je suis bien obligée de la supporter puisque sa mère est avec mon père et surtout... Que Finn et elle semblent s'être donné une nouvelle chance. Il faut bien le reconnaître, je ne m'attendais absolument pas à cette tournure, mais je suppose que ce n'est pas si mal. De son côté, Raven continue sa relation amie/ennemie avec son pilote, Shaw, ce qui donne toujours un peu d'action dans le coin. Murphy a enfin réussi à récupérer Emori - je n'ai, bien évidemment, rien à voir avec ça. Bellamy et Écho sont toujours ensembles, apparemment c'est une relation sincère, Monty et Harper sont sur le point d'avoir un enfant, qu'ils appelleraient Jordan en dédicace à notre défunt Jasper. Enfin, Octavia s'est finalement installée avec Diyoza pour élever sa fille, Hope... Je reconnais être un peu jalouse que ma meilleure amie s'en soit trouvée une autre mais puisque j'ai moi-même une fille avec mes deux meilleurs amis, ce serait mal placé de ma part de dire quelque chose.

- Et si tu lâchais ce journal ? Me conseille Roan en entrant dans notre chambre.

- Deux minutes, j'ai presque fini. Je réponds dans quitter du regard ledit journal.

- J'ai dit... Lâche ce journal ! Répète Roan en me prenant l'objet des mains.

- Eh ! Rends-moi ça ! Je proteste en me levant pour le récupérer.

Bien évidemment, mon pauvre mètre soixante-trois est un sacré handicap face à lui. Je finis par capituler et passe mes bras autour de son cou avant de me pencher pour l'embrasser tendrement. Alors que nous rompons le contact, je me penche pour murmurer à son oreille :

- Vas te faire foutre Roan.

Je lui pique mon journal avant de partir vers le salon avec un air fier sur le visage.

- Je te déteste ! Hurle Roan en me suivant.

- C'est pas vrai ! Je réponds sur le même ton.

- Rappelle-moi pourquoi j'ai accepté de partager ma vie avec toi déjà ?

- Alors déjà, c'est moi qui t'aie fait cette faveur. Je réponds avec un sourire en coin. Et ensuite... Parce que je suis parfaite !

Avant qu'il ne puisse répondre, un bruit sourd retentit dans mon esprit, me provoquant un mal de crâne très violent. Je pose une main sur ma tempe en grimaçant tandis que le bruit refuse de se calmer.

- Lexie ? S'interroge Roan en s'approchant de moi.

Ce bruit, je l'ai déjà entendu : dans le bunker il y a quelques mois. Sauf qu'aujourd'hui, il est plus que dérangeant, je m'assois sur la table basse, incapable de tenir sur mes jambes plus longtemps.