La lettre

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Lydie,

Je sais que tu reconnaîtras mon écriture, mais si tu trouves cette lettre, j'espère que tu prendras le temps de la lire.

A l'heure d'aujourd'hui, tu dois me haïr du plus profond de ton être, j'en suis bien conscient, et je ne peux en aucun cas t'en vouloir. 

J'ai besoin que tu saches certaines choses à mon sujet, que je ne peux pas garder plus longtemps en moi.

Laisse moi te raconter, la vrai raison de ma plus grosse bêtise faites envers toi. Laisse moi te raconter ce qu'il c'est passé pour moi, le soir où j'ai dû te laisser sortir de ma vie. 

Depuis petit, j'ai toujours eu un sentiment étrange à ton égard. Il m'attirait autant qu'il m'effrayait. Qui aurait pu croire, que les deux enfants, ennemis depuis si longtemps, finiraient par s'apprécier un jour. 

Te rappelles-tu, ce jour d'hiver, lors de notre cinquième année. Le premier jours où mes lèvres se sont posées sur les tiennes. Ce jour là, j'ai su au fond de moi que je ressentais quelques chose à ton égard. Mais tu me connais, ma fierté Malfoy m'empêchait d'admettre une telle chose. Alors je l'ai renié, aussi longtemps que j'ai pu. Mais la réalité rattrape bien souvent le voile que j'avais mis sur tout cela. 

J'ai passé tout mon été à penser à toi, à m'inquiéter à ton égard, sans avoir aucune nouvelle à cause de mes erreurs. Bien souvent j'ai pensé à mes dernières paroles suite à notre réel baisé, celui en haut de la tour d'astronomie. A renier la réalité, j'ai enfouis le fait que tu pouvais ressentir toi aussi des choses. Je t'ai dit d'oublier, espérant que moi j'y parvienne par la suite, mais j'ai passé de longs mois à repenser à ce moment magique à mes yeux, mais gâché par ma faute, et je m'en excuse sincèrement. 

Alors, lorsque l'on c'est retrouvé, tout les deux, en haut de la tour d'astronomie. J'avais fait les cents pas dans la chambre, me parlant à moi même avant de te parler, ne sachant pas vraiment quoi dire. 

En t'apercevant, regardant les étoiles, je t'ai admiré durant un moment avant de me lancer, et enfin t'avouer la réalité des choses. Mais malheureusement, la porte claqua, et me dévoila à toi. 

Si je l'avais choisi, j'aurai passé l'éternité à tes côtés, mais les choix de mon père m'en ont empêché. Seulement deux choix s'offraient à moi. Soit tu devenais mangemort en étant en couple avec moi, soit il te tuait. Le choix ne fut en aucun cas difficile. Je préférais que tu me haïsses pour l'éternité, que en contre partie il t'arrive quelque chose par ma faute. 

Tu sais bien ce que mon père m'a appris. Que si un homme montre qu'il a du cœur, cela fait de lui un homme faible. Mais si tu m'as bien appris une chose, c'est que l'amour que j'ai pour toi, me permet de survivre dans les moments les plus sombres que je dois subir. Avoir un cœur me sauve finalement la vie, et en fait ma force. 

Ce soir là, le début de ton dégout envers moi, ce n'était que la première fois que j'embrassais Greengrass. Je n'ai jamais rien fait d'autre avec elle. Lorsque j'ai aperçus le balafré et la sang de bourbe à la bibliothèque, je savais pertinemment qu'il viendrait tout te raconter. Alors j'ai embrassé Greengrass à leur vue. 

Le seul moyen que j'ai trouvé était de te tourner le dos et de t'abandonner, loin de tout ça.

Mes mots t'ont blessé, j'en ai conscience, mais à chaque phrase, chaque mot blessant envers toi, je me détruisait intérieurement. La culpabilité de n'avoir pu être à tes côtés, et de ne pas avoir réussi à faire comme toi, me battre, me ronge chaque jour. 

Au final, je fais souffrir mon entourage pour parvenir à assouvir ma souffrance. 

J'espère que tu parviendras à me pardonner un jour, comprenant la vérité de mes actes. 

Je ne pourrai jamais remonter le temps pour tout changer, mais je compte prendre en main le futur comme je le pourrai pour te récupérer. Sois en sûr, et cela ne sera en aucun cas une promesse en l'air. 

Je ne compte pas éterniser ma lettre, tu sais que j'ai horreur d'en écrire. Cela est peut-être l'une des premières que je t'écris, et j'espère qu'il ne s'agira pas de la dernière. 

Je n'ai jamais pu te le dire en face mais,

je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai. 


Ton ours polaire. 

Celle que je pensaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant