Celle que je pensais

Toi

Un garçon, les traits de sa main dessiné enveloppant fermement la baguette dans ses mains. Mon regard finit par se relever. Mon beau blond, il se tenait devant moi, les larmes aux yeux, me fixant

L: Draco...

D: Lydie, je n'en reviens pas, c'est vraiment toi !

Il me prit directement dans ses bras, me serrant de toutes ses forces, ne voulant pas me lâcher. Sa main parcourut mon dos, avant de passer dans mes cheveux. Je finis par le repousser délicatement, déposant mes mains sur son torse. Il avait l'air fatigué, sa peau était bien plus maigre qu'il y a un an.

L: Ce n'est pas le moment... Tu as fait ton choix...

Je ne pus continuer, qu'il déposa l'une de ses mains sur ma joue.

D: Oui, de me battre avec vous, avec toi !

L: Je dois y aller...

Je me tourne afin de sortir de la salle, mais il me tire contre son torse, enveloppant ses bras autour de mes épaules afin que je n'avance pas plus loin.

D: Avant, écoute moi !

L: On n'a pas le temps...

D: Si, je le prends !

Il me força à me tourner vers lui, déposant la baguette de sa mère sur l'une des tables. Il prit mon visage entre ses mains et plongea son si beau regard, ses si beaux yeux remplient de larmes, dans les miens.

D: Lydie, je t'ai cru morte, pendant presque un an ! Mais ce jour-là, au marché à Pré-au-lard, lorsque j'ai vu ces boucles, celles que je t'ai offertes alors que tu me détestais, j'ai cru qu'on les avait volées. Mais quand tu étais au manoir, quand tu m'as retiré les baguettes des mains, tu m'a appelé par ce surnom, celui que tu me donnais pendant toutes ces années. A ce moment-là, j'ai voulu y croire, croire que tu étais en vie, que tu respirais encore, que ton cœur battait, que tes yeux étaient bel et bien ouverts. Je suis tombé amoureux de toi non pas par hasard, je suis tombé amoureux de toi parce que tu es différente des autres, et que tu es plus importante que toutes les personnes du monde à mes yeux. Je me battrai pour toi, même si ça doit me coûter la vie.

L: Tu es avec une autre, je le sais.

D: Quoi ?

Je me retire de son emprise, reculant de quelques pas.

L: Evan m'a fait part de ton couple avec Greengrass. Je ne peux m'y résoudre, mais si c'est avec elle que tu trouves ton bonheur, je ne peux pas t'en priver, cela serait égoïste de ma part.

Il avança, saisissant l'une de mes mains entre les siennes.

D: Mais tu es là maintenant.

L: Mais si je ne l'avais pas été, tu serais là à vivre ta vie avec elle.

D: Par le choix de mon père, nul autre.

Un larme finit par couler le long de sa joue, assurant ses paroles saccadées.

D: C'est toi qu'a choisi mon cœur, et personne d'autre. Alors peu importe ce qu'ils pourront penser, c'est toi et toi seule avec qui je veux finir. Je me battrai pour que ça marche.

Je devais partir loin de lui, mais je n'avais plus rien à perdre à l'heure d'aujourd'hui. Je me dois de vivre comme bon me semble, sans restriction et manipulation. C'est ma vie, et je me dois de la prendre en main.

L: Alors bat toi, pour les bonnes raisons, fait-le ! On s'en fout de ce que pensent les gens, ce n'est pas important ! Depuis la première fois que je t'ai vue, je te trouve magnifique, malgré tout le mal que tu as pu me faire. J'ai compris que tu n'avais pas le choix, mais pas selon toi, mais à cause de tout ce qui reposait sur tes épaules ! Je ne m'en suis peut-être pas encore remise, remise du fait qu'il manquait quelque chose, une partie de mon âme, parce que tu n'étais pas là. Je ne peux rien faire sans toi, une année entière à espérer que tu ne sois pas parmi les morts, à prier pour que vous alliez bien ! Draco, bat toi, battons nous, ensemble.