I'm Not Ready - Donna Missal
Dis, tu sais,
Que j'ai gardé des trucs ridicules
Un ticket de métro,
De cette nuit du 23 février 2020,
C'était la galère, mais on avait tellement vécu, toi et moi
Et puis, un bout de papier vert,
Sur lequel j'avais inscrit, en jolies lettres,
Ton adresse
Juste au cas où, je t'y rejoindrais un jour
Mais ça,
T'en aurais rien à foutre
Ça te passerait bien au-dessus,
Parce qu'il y a bien d'autres choses, à écouter
D'autres personnes, à soigner,
Toi, par exemple,
T'en as bien pris conscience, de ça, dis-moi
Ça me ferait presque rire,
Parce que, tout ce temps passé,
À écrire des poèmes, qui criaient l'amour,
Il semblerait
À t'appeler, par mille divagations,
Coups de rage, et de poésie insensée
Toi, tu cherchais à tout comprendre,
À tout changer
Même si ça, tu le diras jamais, surtout pas à moi
Mais dis-moi, comment voudrais-tu encore le nier
Quand on est là, tous les deux,
À se parler comme deux potes, qui rattrapent le temps perdu
De photos, d'alcool, d'insouciance,
De danses ridicules sur des musiques à la mélodie éclectique,
De vêtements bien trop grands, mais si confortables
Mais dis-moi, pourquoi on parle de ça ?
Dis-moi, dis-moi, putain, comment j'en suis parvenue à écrire ça ?
Dis-moi, je t'en prie,
Parce que je ne comprends plus rien
Plus rien à rien, crois-moi,
Et je suis profondément heureuse, parfois
Il y a quelques heures, bordel,
J'étais folle de joie
Et à présent, j'écris, comme si on m'en avait privée,
Pendant bien trop d'années.
Mon dieu, je sais bien que je vacille,
Je vacille tellement
Et j'aimerais bien qu'on y tournoie un peu, parfois,
Sur cette piste de danse, follement éphémère,
Qu'on s'éprenne brusquement, d'un truc affreusement trouble
Parce que tu sais bien, comme je me sens vide,
Et comme les lumières, en un simple instant,
Suffisent,
À tout changer.
Je n'en peux plus,
Je n'en peux tellement plus
J'attends tous tes mots, avec une impatience insoutenable
Je ne tiens plus en place
Je dévore la déception, à chaque fois, à coup de tout ce qui me brise
Et, je crois que j'aimerais crier,
À chaque mot lointain,
Chaque tentative d'humour
Tant ça m'atteint fort, sans jamais me toucher,
Tant ça me fait éclater de rire, tout en me laissant de marbre
Je me demandes comment agir, tu sais,
Je me demande tellement
Mais, je ne pourrais pas savoir,
Je ne voudrais pas, savoir,
Ce serait comme t'entendre dire,
Que ça ne vaut plus la peine.
Mais la peine de quoi ?
Regarde-moi, regarde-moi dans les yeux,
Je ne sais pas, je n'ai jamais su,
Ce que je veux
Tout ce que j'ai su, un jour,
C'est que j'ai toujours voulu, d'aussi loin que je me souvienne,
Que le monde m'écrase au sol,
Pour que je puisse voir tout s'illuminer
D'un oeil profondément ivre,
Troublé de violence, d'éphémère, et de beauté absolue
Alors, pousse-moi, brusque-moi, je veux tomber,
Je veux rire, comme une folle, au moindre de tes éclats de regard indescriptibles,
De ces trucs qui clignotent, et qui vibrent
Je veux ressentir quelque chose, je meurs de ressentir quelque chose,
En cette iridescence incomprise
Je meurs, d'envie de te revoir,
Tout en redoutant, de tout mon être,
Le vide qui ronge,
Les étoiles,
Qu'on avait rêvées, profondément différentes
Et les lumières,
Jamais assez, évanescentes.
C'en est comique, crois-moi,
Parce que je crois que je vais exploser, et c'est pas qu'une impression,
En attendant ta foutue réponse
Je vais sortir, swinguer sur la musique,
Me laisser totalement entraîner
Je vais, me teindre les cheveux en rose,
Parler toute seule, étendue sur mon lit
Parcourir le monde entier,
Avec toute ma hargne, toute ma force de vaciller, pour porter mes pas
Parcourir le monde entier,
Parce que le monde, si je l'ai bien associé à quelqu'un,
C'est bien à toi
Et je voudrais, te l'arracher,
De toutes mes forces
Tout en priant,
Pour que jamais, tu ne l'abandonnes.
"Sweetheart,
I just wanted to know
What The Fuck are you dreaming about ?"
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L'ivresse des Lucioles
PoesíaParfois, Je pourrais presque te voir Au coin d'une rue, À la lumière d'un porche Tu habites désormais ces lieux, Aux parfums de nostalgie Tu cohabites avec les lucioles, Et moi, Je te regarde Inlassablement, Dans cette lueur de rêve. _ _ _ Recueil t...