Une paix infinie altère l'univers ;
Le monde a reverdi, éternel : l'homme est mort.
Sans le vulgaire effort de son sinistre essor,
La Terre entière arbore une fraîcheur de vers.
Même ici le décombre est une ruine fière :
Quand le rayon solaire et l'éclaire et le dore,
Comme un linceul impur que la lumière essore,
C'est un champ cinéraire ou le grand Sort prospère.
Tout génie a fini en ce funeste port
Que le temps, invincible ennemi, commémore.
Quand Nature l'emporte, alors la Vie perd.
Préservons-nous des torts de craindre d'être forts,
D'adorer l'adversaire immortel et de faire
Des prières encore au dieu qui nous abhorre !
Écrit le 18 juillet 2021. Publié le 1er août 2021.
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ПоэзияAvez-vous remarqué ? un recueil de poésie n'a (presque) jamais de quatrième de couverture ! Et comment ferais-je, alors, pour résumer mieux que les autres toutes les visions, toutes les sensations et toutes les idées qui me viendront au gré des jour...