Conquête

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Que te porte toujours un désir de conquête !

Sous ton plastron forgé comme un bouclier d'or,

Orgueilleusement net de la tête et du corps,

Sois de ceux que dès lors nulle audace n'arrête !


Mourir est un confort, et la vie : une quête !

Quand la pensée est quiète on n'est rien ou l'on dort !

Vers l'autre crête ! Au faîte ! Allons ! triomphe encor !

Et tiens dans chaque port une bataille prête !


Sans espoir de renfort, que ta bête guerrière

Se jette insatisfaite au plus fort adversaire,

Pour qu'un loyal effort dévore le moral !


C'est alors qu'en ascète de la convoitise,

Quand retraite et remords ne sont que couardises,

Tu es Aurore et Fête, et la défaite est mal !


Écrit le 19 mai 2020. Publié le 1er juin 2020.

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