Lorsque j'entends sa voix, mon âme remuée
Par son cri, par son chant, se dérobe un moment.
J'observe dans les airs, en un tressaillement,
Sa forme fugitive approchant les nuées.
Sa robe unie et noire – ô ombre asexuée ! –
Traverse en un frisson et je ne sais comment
Les terres et les cours, et ses amusements
Lui valent, dédaigneux, d'être tant conspuée.
Tous ses enroulements parmi les pierres grises,
Son hurlement affreux, sa mine de linceul,
Son orgueil si austère, et si calme, et si beau,
Et ses ricanements aux cloches des églises
Me rappellent combien je suis si triste et seul...
– Ô le croassement déchirant des corbeaux !
Écrit le 26 avril 2018. Publié le 3 août 2018.
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