Comparaison sentimentale

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À la mémoire de Prince


Que depuis ton départ, j'ai retrouvé ma vie

Mon enfance et ses bruits : c'est blanc comme brouillard.

À présent, tu as fui : je puis me lever tard

Et me rendre au hasard... mais je n'ai plus d'envie.


Que l'ivresse du soir, que mon humeur ravie

Contentent mes amis : tout ce que tu fus part ;

Mais je me sens banni du mérite et de l'art :

J'appelais « cauchemar » ce vers quoi je dévie.


Je ne reconnais plus mes nobles ambitions,

Soulagé... ou complu ? Est-ce une partition ?

J'ai trop pitié de moi à l'heure où je m'étonne


Qu'aux plaisirs que je donne, aussi libre qu'un roi,

Tant que je fanfaronne, il reste un désarroi :

C'est mon corps que l'on voit... et c'est ton nom qui sonne.


Écrit le 13 juillet 2022. Publié le 04 août 2022.

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