Je glisse insolemment sur vos mers de crachat,
Si libre et si délié en cette écume immonde !
Au bord de mon bateau où votre bave abonde,
Je reste plus heureux et plus sec qu'un pacha !
Il y aurait beau voir à ce qu'on m'empêchât
De naviguer toujours sur l'humeur inféconde !
Et si je vais sans rien pour survivre sur l'onde
C'est pour mieux me moquer de vos piteux rachats !
Moi je n'ai nul besoin pour ne plus toucher terre
Que d'être ainsi porté par vos bouches vulgaires,
Et, sur cet océan d'immense obscurité,
Que d'une voile blanche, et pure, et solitaire,
Pour ce que tous vos jets font un courant contraire
Qui, infailliblement, mène à la Vérité !
Écrit le 26 juillet 2018. Publié le 13 novembre 2018.
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