Allons mourir, féaux, en braves les derniers !
Et repeindre nos corps aux couleurs adversaires !
Disséquons bien la Vie, organes et viscères,
Sans honte ni pitié, Audacieux ! mes alliés !
Si la cause est, hélas ! impossible à gagner,
Usons nos ennemis aux râpes de lumière !
Dans le sang qu'un brouillard univoque exaspère,
Répandons notre mal au lieu de le soigner !
Soyons dans la mêlée encor ceux qu'on préfère,
Engagés goulument et gaîment suicidaires !
Qu'en nos fières raisons nous puissions nous fier !
Et que nos distinctions seulement nous fédèrent,
Primord'hommes entiers et qu'on ne sait plier,
Comme un fléau de fers – ô mes amis ! mes Frères !
Écrit le 8 décembre 2019. Publié le 9 février 2020.
VOUS LISEZ
À part
PoesíaAvez-vous remarqué ? un recueil de poésie n'a (presque) jamais de quatrième de couverture ! Et comment ferais-je, alors, pour résumer mieux que les autres toutes les visions, toutes les sensations et toutes les idées qui me viendront au gré des jour...