Possédés

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Ça m'éveille en sursaut. C'est profond et ça ment.

Étranger. Obstiné. Tapi et parasite.

Inlassable entité que ma poitrine abrite

Et entretient, esclave imperceptiblement.


Cœur. Organes et sang. Vitesse et mouvement :

Je voudrais déchirer cette cage où palpite

Cette sourde inertie où le moi prosélyte

Se suppose attaché indéfectiblement.


Mais en être réduit à transplanter la Vie,

En média de l'instinct (réflexions comme envie),

Une proie. Asservi. Par l'antique illusion


Que la Vie et nous-même offrons une symbiose !

Si, hommes, cependant, nous étions autre chose...

Arg ! ce viol : possession !... Expulsion. Ablation.


Écrit le 20 octobre 2019. Publié le 22 janvier 2020.

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