Sous vos cieux d'acier

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Sous vos cieux d'acier transperçant les paupières

Trop fines pour ce jour, je voulais célébrer

Ce qui était humain, soigneusement ombré,

À l'abri des photons s'écrasant sur les pierres.


Je voulais révéler en forme de prière,

Humblement – en cheval pas encore cabré –,

La Valeur et le Vrai que n'aurait pas sabré

La charrue actuelle en nos crânes-barrières.


Mais ce chant de fraîcheur où baignent des éloges

Suffoqué tout à coup au cri net de l'horloge

N'a plus pour lui l'époque ; et les temps révolus


Où l'on pouvait entendre, en pleurant, les poètes

Ressassant les grandeurs qui pleuvent sous nos têtes,

Sans se sentir outré... ces temps-là ne sont plus.


Écrit le 26 juin 2020. Publié le 28 juin 2020.

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