Je me crains quand j'écris

43 3 14
                                    

Je me crains quand j'écris, et surtout un poème,

Puisqu'il est le suivant, peur du déclassement

Et de ne plus tenir, postérieur constamment,

De mes arts et esprits la position suprême.


La Grandeur connaît-elle une limite extrême ?

Existe-t-il un faîte à son surpassement ?

Et peut-on s'engendrer perpétuellement

Sans finir en vestige et en fils de soi-même ?


C'est pourquoi dans l'angoisse attiser tout son mal.

Ce regard qu'on vous tend, c'est la pitié peut-être ?

Me voit-on à présent comme quelque ancien maître ?


Redouter contre soi de rester son égal ;

Être l'ombre d'un hier après le haut période ?!

– Plutôt son propre pont et son eau qui l'érode.


Écrit le 19 juillet 2020. Publié le 25 août 2020.

À partOù les histoires vivent. Découvrez maintenant