Crise de l'empathie

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À force de grandir j'ai perdu l'empathie.

Jamais plus ne serai celui que j'ai été ;

Tant j'ai reconnu l'homme, et tant il m'a coûté :

Je songe à ces candeurs qu'il m'a anéanties...


Où l'esprit est entré, la douceur est sortie.

Je refuse à présent de rendre des bontés ;

Elles forment un leurre au mystère éventé :

Quand le jeu est pourri on quitte la partie.


Et je m'insurge : Assez ! rose rouge sanguine !

Assez de tes fadeurs que ton zèle arlequine,

De tes traîtres couleurs recelant l'attentat !


Assez de suavité solidaire et mesquine,

Et assez, indolente et grégaire requine,

D'ériger ta faiblesse en odieux potentat !


Écrit le 5 janvier 2021, publié le 24 avril 2021.


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