Chapitre 7

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Jo

Cette bombe nous laisse tous silencieux.

Comment ça son fiancé ? Elle venait de répondre qu'il n'y avait à rien dire du côté de ses amours, elle ne porte pas de bague. Et surtout elle semble totalement déstabilisée par les propos de cet inconnu. Son visage a totalement changé quand elle avait entendu le prénom de Paul et le mot fiancé. Elle lutte contre ses larmes.

"-je sais pas ce que tu racontes mais tu ferais bien de partir. Lançais je sèchement à l'inconnu.

-tu sais très bien que tu ne peux pas vivre sans lui Alix. Tu n'es rien sans lui."

A peine a-t-il terminé sa phrase qu'Alix se lève les yeux inondés de larmes cherchant à fuir cet endroit. Cet inconnu semble lui avoir crevé le cœur.

Il se lève en même temps qu'elle. Puis sans crier garde, il lui met une main aux fesses.

Mon sang ne fait qu'un tour, je me jette sur lui pour l'éloigner d'Alix.

Du coin de l'œil je vois que Raph met Alix à l'écart. Il me connaît, il s'est très bien que je vais vriller. Et comme il était prévisible, je colle mon poing sur le visage de l'inconnu. Je suis dans une rage folle. Je ne supporte pas qu'on puisse s'en prendre à une femme de cette façon.

Après quelques instants de pure violence Arthur me sépare de cet abruti et le confie aux videurs de la boite.

Je cherche Alix des yeux sans la voir, je commence à m'inquiéter. Ils ne l'ont quand même pas laissée partir toute seule ?

"-Raph l'a emmené respirer sur le toit. Me lance Arthur."

Je m'y précipite afin de voir comme elle se sent. En ouvrant la porte mon regard se pose instantanément sur son corps recroquevillé dans un coin du toit. Elle lève la tête apeurée par le bruit de la porte, ses yeux remplis de larmes. Ses larmes se mélangent à du sang. Raph se tient à distance et tente de la rassurer.

Il se rapproche de moi.

"-c'est quoi tout ce sang. Lui demandais je.

-elle a été bousculée quand tu t'es jeté sur ce type, elle est tombée. Elle saigne du nez et sa pommette s'est réouverte. J'ai voulu essayer d'éponger le sang pour voir les dégâts mais elle refuse que je m'approche. M'explique-t-il paniqué.

-t'inquiète je vais m'en occuper, redescend avec les autres. Si tu croises ce fils de pute tu lui en colle une pour moi."

Raph ferm3 la porte derrière lui en nous laissant dans le silence.

Je m'approche doucement d'Alix en gardant une certaine distance pour ne pas la brusquer. Je la vois trembler, son petit haut blanc ne risque pas de la réchauffer.

"-tu veux mettre ma veste pour te réchauffer un peu ? Lui proposais je."

Elle leva la tête et acquiesce.

"-je peux m'approcher pour te la donner et regarder en même temps les endroits où tu saignes ?

-oui tu peux.

Après quelques coups d'œil je déclare

-bon ton nez n'est pas cassé c'est déjà ça. Et ta pommette s'est juste réouverte ce n'est rien de grave.

-je ne suis pas entrain de souffrir le martyre donc j'aurai pu te le dire que mon nez n'était pas cassé.

-tu as déjà eu une fracture du nez ?

-oui, il y quelques années.

Ça explique la bosse alors. Pensais-je.

-tu veux me parler de ce qu'il s'est passé ?

-non mais j'aimerai bien rentrer chez moi.

-pas de soucis je te ramène tout de suite."

On regagne la boite, je veux prévenir Raph avant de partir.

Le trajet a été silencieux, ponctué de ses indications sur la route pour que je la ramène jusqu'à chez elle.

Une fois arrivé devant la maison je lui demande

"-ça va aller toute seule ?

-oui je vais prendre une douche et je vais me coucher je suis crevée. Merci de m'avoir ramené. Bonne fin de soirée.

-bonne nuit Alix"

Elle referme la portière de la voiture. Une angoisse me saisit l'estomac. Je ne la connais pas depuis longtemps, mais je m'inquiète pour elle. J'ai peur de qu'elle pouvait faire une fois quelle se retrouverait seule face aux souvenirs de cette soirée.

Amochés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant