Chapitre 57

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Jo

Je n'ai quasiment pas dormi. J'ai passé la nuit à vérifier qu'elle respirait toujours.

Raph nous a rejoint dès que les visites ont été possibles.

Il n'a pas arrêté de demander à Alix comment elle se sentait ou si elle avait besoin de quelque chose.

Il a vraiment été choqué et je pense qu'il gardera ces images horribles en tête pendant longtemps.

Alix se prépare afin de rentrer chez nous.

On remarque bien qu'elle souffre. Ses côtes lui font mal.

"-je suis désolé de t'avoir cassé les côtes Alix, je m'en veux. Je vois bien que ça te fait souffrir.

-voyons Raph, tu m'as sauvé la vie donc je pense que tu peux te passer d'excuses.

-et puis aussi je suis le plus beau donc on me pardonne tout.

-on peut dire ça comme ça. Rigole-t-elle. Mais ne me fait pas rigoler sinon ça me fait mal.

-pardon pardon beauté.

Il la prend doucement dans ses bras. J'aime savoir qu'il la protègera toujours.

-aller on se casse d'ici les gars. Vient te mettre dans le fauteuil roulant Alix.

Elle me dévisage.

-certainement pas, je veux marcher.

Je lève les yeux au ciel.

-c'est pas une bonne idée mais vu ton caractère de merde tu ne m'écouteras pas.

Elle me sourit.

-exactement Jo. Maintenant on y va, je ne veux pas rester une minute de plus dans cet hôpital.

-oui chef. Répliquons nous simultanément avec Raph."

Elle part devant nous, on se met à ses côtés pour prévenir la moindre de ses faiblesses et qu'elle puisse se retenir à nous au moindre problème.

Le chemin va être long, on est au troisième étage et dans l'aile à l'opposé du parking.

On avance au rythme d'Alix. On fait de nombreuses pauses. Elle est essoufflée mais elle continue de marcher.

Après quelques instants elle est réellement à bout de souffle. Je prends les choses en main.

Enfin c'est surtout elle que je prends en main.

"-aller mini tyran, arrête tes conneries.

Je l'attrape par les hanches et je la pose sur mon épaule. Elle se retrouve la fesse en l'air et la tête en bas.

Elle se débat et manque de tomber.

-arrête de gesticuler ou tu vas tomber. Rigole Raph.

Elle lui lance un regard noir.

-tu pourrais m'aider au lieu de te foutre de ma gueule toi.

-jamais. Je soutiens totalement Jo sur ce coup.

-ok vous allez le regretter tous les deux. AU SECOURS ON ME KIDNAPPE. Hurle-t-elle dans les couloirs de l'hôpital.

Les gens autour se retourne vers nous.

-elle rigole, c'est une blague. Réplique Raph."

En fait on rigole tous. On profite de ce moment d'insouciance et de joie avant de retourner à la vraie vie.

Je la pose doucement dans la voiture et on roule vers la maison. On arrive et elle descend de la voiture.

Elle s'arrête quelques instants devant la porte. Puis elle entre.

L'îlot central est plein de choses à manger, des fruits, des viennoiseries, des beignets.

"-je ne savais pas ce que vous vouliez donc j'ai pris de tout. Nous dit Raph."

Je hoche la tête pour le remercier.

Alix reste silencieuse, puis elle se dirige vers les escaliers qu'elle commence à monter. On la suit en gardant nos distances.

Elle se dirige vers notre chambre, elle ouvre la porte et reste à l'extérieur.

Après quelques instants elle va vers la salle de bain.

Elle ouvre à nouveau la porte puis elle s'écroule sur les genoux et commence à pleurer.

Raph me regarde incrédule puis se penche à mon oreille.

"-tu crois que c'est parce que c'est propre ? J'ai tout nettoyé hier soir, je pensais que c'était une bonne idée. Il y avait du sang partout, des gants, du matériel des secouristes. Je ne voulais pas quelle voit tout ça.

-tu as bien fait Raph, ne t'inquiète pas.

Je me rapproche doucement d'Alix. Et pose mes mains sur ses épaules. Je glisse son corps entre mes bras. Et ses larmes humidifient mon teeshirt.

-j'ai cru que j'allais mourir. Je me sentais me vider de mon sang. Je ne voulais pas mourir. Sanglote-t-elle dans mes bras.

-tout va bien mon ange, tu es encore en vie. Tu ne risques plus rien maintenant.

Je pose mes lèvres sur son front et l'embrasse tendrement.

Je relève les yeux vers Raph. Il pleure aussi. Je lui fais signe de nous rejoindre. Il s'accroupit avec nous et vient se joindre à notre câlin.

-merci pour tout Raph. C'est grâce à toi si elle est toujours en vie. Je ne te remercierai jamais assez.

On reste là plusieurs minutes, Raph dans les bras d'Alix et Alix dans les miens.

-c'est derrière nous tout ça maintenant. On va bien et on va passer au dessus de cette histoire. On va avancer ensemble. On va profiter de notre vie ensemble et on va être heureux, même si c'est difficile. Même si c'est une épreuve en plus à rajouter à une liste déjà bien trop longue. Oui il y aura des moments où on va en chier, mais on est ensemble et c'est grâce à ça qu'on y arrivera."

Amochés Où les histoires vivent. Découvrez maintenant