La Rose d'un Criminel

4.

Nom : Malek

Prénom : Syra

Nationalité : Égyptienne

Âge : 23 ans

Personnalité : Courageuse, sacrifie son bonheur pour les autres, réservé, généreuse, bienveillante et empathique.

Famille : Un père, une mère et une petite sœur

Histoire : Syra est une jeune fille faisant partie des milliers de familles pauvres en Égypte. Pour subvenir aux besoins de sa famille, elle cherche du travail mais se fait toujours refuser. Son amie, la voyant désespérée, lui propose un travail. Illégal, mais l'argent lui vient facilement : la vente de drogue.

Syra refuse, elle n'est pas attiré par l'argent sale. Mais son amie la met tout de même en contact avec le chef de ce business. Voyant la pauvreté et la misère de sa famille, elle finit par accepter. Mais étant une femme, les hommes ne lui faisaient pas confiances et elle ne faisait plus de ventes. Le chef, furieux, lui demande de rembourser toutes ses pertes. Syra lui demande un mois le temps de trouver l'argent...

Syra prend conscience qu'elle ne les trouverait pas, la somme de 100 000 livres égyptiens, elle fait fuir sa famille les emmenant dans un endroit sécurisé. Mais elle, elle n'était en sécurité nul part dans le pays. Elle a rodée dans les rues, volée de l'argent à contrecœur mais elle s'est fait attrapé par quelques hommes. Ils l'ont battus. Beaucoup. Et à la première occasion, elle s'est échappé avec l'argent qu'elle a caché et s'est pris un billet pour la Russie.

Elle pensait que plus elle sera loin, plus elle sera en sécurité, mais elle est toujours en danger, toujours suivis...

Voilà qui je suis maintenant. Je ne m'appelle plus Maya, mais je m'appelle Syra désormais. Cette fausse histoire a été planifié par mon supérieur, et il faut que je la retienne parce qu'après tout, c'est mon histoire.

Je dois oublier qui je suis. Je dois oublier Maya. Je dois oublier ma douleur, ma peine et ma colère. Je dois devenir une toute autre personne. Je dois devenir une jeune femme désespérée, voulant sauver sa vie et celle de sa famille. La seule chose que je ne dois pas oublier c'est ma mission.

J'arrive enfin au centre de Moscou. Une femme a généreusement payé pour mon trajet depuis l'aéroport. Tout le monde me regardait avec pitié en voyant mes habits, et je ne cache pas que ça me gêne énormément. Mais je ne dois rien montrer. Je suis pauvre. Syra est pauvre. Et en plus, je me suis fais battre.

Je cherche dans la ville un magasin d'armes. Mon chef m'a demandé de m'y rendre. Mais je dois prendre du temps, et je dois demander à plusieurs personnes. Certains me regardaient mal puis continuaient leur route. J'ai bien fais attention à qui je demandais. Je ne dois pas tomber sur un policier ni sur un civil. Les seuls à qui je demande sont des personnes portant une arme sur eux.

- S'il vous plaît, connaissez-vous un magasin d'armes ? Demandais-je à un passant.

L'homme me fait les gros yeux.

- Tu as perdue la tête ?! Me dit-il doucement. Si les policiers t'entendent, ils t'arrêteront !

- Je suis vraiment désolé mais... je dois me protéger. Lui dis-je doucement.

L'homme regarde autour de lui puis s'approche de moi.

- Je connais un endroit. Me dit-il. Suis moi.

Je hoche la tête. Il se met à marcher et je marche près de lui. Il m'emmène chez un tatoueur. Je fronce les sourcils. Il me prend par le bras et me fait entrer. Je me tiens prête à me défendre s'il attaque. Mais à ma grande surprise, il ouvre une porte qui mène au sous-sol. Et ce sous-sol... est rempli d'armes en tout genre.

- Dimitri, je te la laisse. Dit l'homme en s'en allant.

Je marche lentement vers le fameux Dimitri. Je tente d'avoir une démarche timide et effrayée.

- Alors, de quoi la demoiselle a besoin ? Me demande-t-il.

- J'ai... euh... j'ai besoin d'une arme. Lui dis-je.

Il hoche la tête.

- Un glock. C'est bon ? Dit-il.

Je hoche la tête.

- Mais je... je n'ai pas d'argent. Dis-je en grimaçant.

Dimitri se met alors à rire.

- Si tu n'as pas d'argent, qu'est-ce que tu fais là ? Dit-il en riant. Je n'ai rien pour toi dans ce cas.

- Écoutez ! J'ai fuis mon pays, et des hommes veulent me tuer ! Dis-je d'un ton désespéré. J'ai besoin d'une arme pour me défendre et défendre ma famille !

Il me regarde longuement puis se tourne vers son collègue. Ils murmurent des choses. Je lis sur leurs lèvres et comprend qu'ils se demandent ce qu'ils doivent faire, et si c'est une bonne idée de donner l'adresse du "boss". Ils concluent qu'une jeune femme comme moi sera sans défense et que, de toute façon, leur patron me tuera.

- Bien... je vais te donner une adresse. Tu lui diras que tu viens de la part de Dimitri. Me dit-il. C'est ton dernier espoir.

Je hoche la tête alors il prend une feuille et un stylo puis m'écris l'adresse. Il me tend la feuille et me demande de sortir rapidement. Avec un peu de chance, ça devrait être l'adresse de Caleb. Je sors du magasin et erre dans les rues. Je m'approche d'un parc puis m'assois sur un banc.

Je prends une grande inspiration, je vais bientôt voir Caleb de mes propres yeux. Mon ennemi. Celui que je dois arrêter. Je ferme les yeux pour quelques secondes, en penchant ma tête vers le ciel. Je fais ça pour mes parents, je ne dois pas l'oublier.

J'avoue que j'ai un peu peur. Je serais seule dans un endroit rempli d'hommes. Et pas n'importe quels hommes, mais des hommes dangereux, sans cœur, et qui sont capable de toutes les horreurs.

De tels hommes ont déjà croisés ma route plus jeune, et ils m'ont tués tout en me gardant en vie. C'est à cause d'eux que j'ai peur d'affronter Caleb et ses sbires. Parce que si je revis cette chose une seconde fois, je ne me relèverai plus. Plus jamais. Et même si mon chef m'a sauvé la première fois, il ne me sauvera pas une seconde fois.

Sans que je le veuille, une larme coule de mon œil. Je la sèche rapidement. Ce n'est pas le moment de vivre mes émotions. Je dois ravaler cette peur. Je dois ravaler mes souvenirs. Je dois garder en tête que je ne suis plus Maya. Que je suis quelqu'un d'autre. Que je suis Syra. Et Syra n'a pas souffert comme Maya.