Alors que j'allais appuyer sur la gâchette, une infirmière s'approche de moi et pose sa main sur la mienne.
- Votre enfant... me supplie-t-elle. Votre enfant a besoin de vous !
J'ouvre les yeux, d'un coup.
- Mon enfant ?
- Votre enfant a survécu... nous allons faire une césarienne sur la mère pour le sortir. Me dit-elle. S'il vous plaît, restez pour lui.
Et sans hésitation, je jette l'arme au sol et les policiers se jettent sur moi. Mon enfant vit... une partie de Maya vit...
- Lâchez-le ! S'écrie le chef.
Et étonnement, ils me lâchent.
- Arrêtez-moi, mais laissez-moi d'abord voir mon enfant... lui dis-je doucement.
Il s'approche de moi, ce qu'il n'a pas fait depuis tout à l'heure.
- Je sais que Maya n'aurait pas aimé que son enfant grandisse sans père ni mère, comme elle. Me dit-il. Cet enfant grandira sans mère, alors je ne le séparerais pas de son père. Je vais te laisser partir, rien que pour Maya.
Je hoche la tête, retenant mes larmes.
- Tu pourras rester pour l'enterrement de Maya, puis lorsque la santé de ton enfant ne sera plus à risque, tu retourneras en Russie. Et tu y resteras cinq ans. M'avertit-il. Après ces cinq ans, tu pourras revenir. Ton casier sera vierge. Et ton jugement sera auprès d'Allah, pas auprès de nous.
- ... Merci. Soufflais-je. Je te remercie pour cela. Mais je ne t'oublierais jamais, je ne pardonnerais à aucun d'entre vous pour la mort de Maya. Jamais.
Il hoche la tête, puis ils s'en vont. Comme ça. Je n'attends pas plus pour monter dans l'ambulance avec ma femme et notre enfant. Elle m'a donné un dernier cadeau... un cadeau que j'honorerais.
...
Le lendemain.
Mon enfant est en soin intensif. Elle a besoin de quelques soins puisqu'il lui restait cinq mois déjà avant sa naissance. C'est une fille. Une magnifique petite fille. Je l'ai appelé Maya. Et son deuxième prénom, Adina. Maya tenait à ce que notre première fille porte le nom de la fille de Kaysan, après son accord.
Maya Adina Al-Hassan.
En ce moment même, je suis dans le cimetière. Ma femme vient d'être enterré il y a peu. Des hommes et femmes sont venus prier sur elle, l'ont enterrés puis sont partis. Je suis le seul à rester.
- Tu me manques déjà, mon ange. Dis-je les larmes aux yeux. Si ce n'était pas pour notre fille, je serais déjà à tes côtés...
Et mes larmes coulent sur la terre.
- Tu es partis beaucoup trop tôt. Je me souviendrais de toi bien plus que je n'ai pu vivre avec toi... Dis-je faiblement. Comment suis-je censé y arriver ? Je ne veux pas être fort, je veux pleurer et m'arracher le cœur tant la douleur est forte.
Et jusqu'à la tombée de la nuit, je lui parlais en pleurant.
...
Cinq mois sont passés. J'ai passé ces cinq mois à alterner entre le cimetière pour Maya et l'hôpital pour ma fille. Maintenant, elle est en condition pour pouvoir voyager. Et c'est avec le cœur lourd que j'ai fais mes adieux à Maya, avant de retourner en Russie.
Dès que mes yeux se sont posés sur notre maison, mes mains se sont mises à trembler. Les souvenirs me reviennent comme un poignard continu dans le cœur. Les larmes me montent aux yeux, alors que je sors de la voiture.
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La Rose d'un Criminel
RomanceMaya, une agent secrète égyptienne, se voit recevoir une mission : infiltrer le cercle de l'homme le plus dangereux au monde, et détruire l'empire de ce mafieux. Ayant une toute nouvelle identité, arrivera-t-elle à duper cet homme et réussir à l'emp...