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Je prends sa main et l'emmène jusqu'à la piste. Tous les regards se posent sur nous. Après tout, ils nous considèrent comme les personnes les plus importantes ici présentes.

Je prends la main de Syra dans la mienne, puis je pose mon autre main sur sa taille. Et elle, elle pose sa main libre sur mon épaule.

Nos corps bougeaient au rythme de la musique, et mon regard ne la quittait pas. Je pense qu'elle ne se rend pas compte de sa beauté, ni de l'effet qu'elle a sur moi. Et c'est tellement dommage. Punaise, je n'arrive même plus à penser correctement à ses côtés.

- Pourquoi m'as-tu fais tuer cet homme ? Me demande-t-elle.

Je serre ma mâchoire rien qu'en pensant à la façon dont il lui a parlé. Je me suis retenu, sinon je lui aurais sauté dessus devant toutes ces personnes.

- Tu détestes toujours autant que tes employés aient des relations amoureuses ? Continue-t-elle, d'un air moqueur.

J'approche naturellement ma tête de la sienne.

- Exactement. Soufflais-je.

- Tes hommes draguent des femmes depuis tout à l'heure. Pourtant, tu ne leurs as pas demandé de les tuer. Rétorque-t-elle.

Je tourne ma tête vers le côté et remarque qu'elle dit la vérité. Mais c'est le dernier de mes soucis. Le problème, ici, c'est que c'est elle.

- Ou étais-tu jaloux ?

Je place une main derrière son dos, et l'incline vers le sol, en tenant une de ses jambes en l'air, contre mes côtes, avec mon autre main. Je m'incline également vers elle, collant mon torse contre sa poitrine, approchant nos visages.

- Plutôt possessif, chérie. Lui murmurais-je. Très possessif.

Et je la vois rougir après ma réponse. J'ai remarqué que ça lui arrive souvent, bien qu'elle tente de le camouffler. Et je trouve ça très mignon...

- Pourquoi être possessif de... moi ? Dit-elle doucement.

- Pourquoi je ne le serais pas ?

- Je ne suis... personne. Dit-elle en grimaçant. Je ne suis pas spécial, je...

Je serre mon emprise sur sa taille, lui arrachant un hoquet de surprise. Je n'aime pas quand elle se dévalorise de la sorte.

- Qu'est-ce que je t'ai dis ? Lui dis-je. Tu es incroyable. Splendide. Tu me fais perdre la tête, Syra.

Elle déglutit, et je peux jurer pouvoir entendre ses battements de coeur. Mes yeux descendent lentement vers ses lèvres, mon coeur battait follement rien qu'à les imaginer sur les miennes.

- As-tu une quelconque objection, si je t'embrasse ? Là, maintenant, tout de suite ?

Elle écarquille les yeux. Elle ne s'y attendait pas. Moi non plus. Les mots sont sortis tout seul de ma bouche. Et je m'attendais à ce qu'elle me gifle, me crie dessus, me pousse, qu'elle s'en aille ou qu'elle refuse tout simplement.

- ... Non. Dit-elle d'une petite voix.

Je voyais ses yeux brûler d'envie. Je ne la blâme pas, car moi aussi...

Je pose mes mains sur sa taille et elle pose ses mains autour de mes épaules, tout en continuant à danser. Puis j'approche lentement ma tête de la sienne. Elle avait déjà les yeux fermés, et nos respirations s'accéléraient. Je pose délicatement mes lèvres sur les siennes, et leur goût est meilleur que ce que je m'imaginais.

Mais ça n'a pas duré longtemps. Je sépare nos lèvres rapidement, mais ce court moment ne m'a pas rassassié. Je voulais toujours plus. Je voulais Syra. Je ne voulais plus l'embrasser, non. Je voulais qu'elle devienne mienne.

- Tout le monde nous regarde, allons quelque part de plus calme. Lui dis-je.

Elle hoche la tête. Je la prends par la main et l'emmène dans la limousine. Je dis au chauffeur où nous déposer puis je m'assois face à elle. Elle n'ose pas me regarder et semble gênée. J'ai envie de la mettre à l'aise, mais je ne sais pas comment m'y prendre. C'est la première fois que je suis dans une situation pareille... Avec Rayaa, ça n'a jamais été pareille. Je ne l'ai jamais embrassé.

Lorsque la limousine s'arrête, je fais descendre Syra. Je l'ai emmené sur une falaise. Un de mes endroits préférés ici.

- C'est magnifique. Dit Syra avec émerveillement.

Je souris. Il fait nuit, mais la lune illumine la place et les étoiles sont visibles. Le bruit des vagues frappant contre les rochers rendaient l'endroit plus apaisant.

Mais très rapidement, tout change. Il commence à pleuvoir. Mince. Je voulais faire profiter Syra du paysage... Je la prends alors par la main pour l'emmener dans la voiture, mais elle m'en empêche.

- J'aime reste sous la pluie. Me dit-elle en souriant. Restons un peu.

Je hoche la tête mais retire ma veste et la pose sur ses épaules, pour qu'elle n'ait pas froid. On s'assoit au sol, alors qu'on commençait à être trempé à cause de la pluie.

- Quand je pleurais seule et qu'il pleuvait, j'aimais me dire que le ciel pleurait avec moi. Me confie-t-elle tristement. C'était... réconfortant.

Je me tourne alors vers elle.

- Maintenant, je suis là. Tu n'as plus de raisons pour pleurer, ni d'être seule. Lui dis-je en souriant légèrement.

Et mon coeur se met à battre rapidement, lorsque son regard croise le mien. Sans rien contrôler, je me penche vers elle, puis j'entoure son visage de mes mains et écrase mes lèvres contre les siennes. Cette fois, je l'embrassais vraiment. Et plus longuement.

Elle pose ses mains sur le sol derrière elle pour ne pas tomber puis elle répond à mon baiser.

- Punaise, Syra. Murmurais-je contre ses lèvres.

Elle me rendait fou. Et je ne voulais plus séparer mes lèvres des siennes. Nos lèvres dansaient entre elles, et à chaque seconde, mon corps s'approchait du sien. J'approfondis le baiser de plus en plus, jusqu'à ce que nos corps se touchent. J'ai besoin d'elle. Punaise, que j'ai besoin d'elle.

Je descends alors lentement mes lèvres et l'embrasse partout sur le visage avant de m'attaquer à son cou. Elle entoure mon cou de ses bras et jette sa tête en arrière pour me laisser un libre accès.

- Tu es mienne. Grognais-je, possessivement.

Et mince. Je crois que je tombe pour elle. Je tombe vraiment fort. Et je n'y connais aucun remède...

La Rose d'un CriminelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant