La Rose d'un Criminel

64.

Caleb a pris la place du chauffeur et a démarre à une vitesse fulgurante. Plusieurs fois, j'ai vu ma vie défiler. Mais ça nous a permis d'arriver à la localisation de sa mère en moins de cinq minutes.

- On rentrera qu'à deux, Syra. Me prévient-il. Mes hommes resteront devant.

Je hoche la tête. Si sa mère et son frère sont à l'intérieur, entrer avec une armée n'est pas la meilleure idée.

Je prends mon arme, lui aussi, puis je garde dans ma poche des recharges. Je pointe l'arme face à moi et on s'avance lentement et avec précaution. Je me suis collé contre le mur, près de l'entrée de l'entrepôt mais Caleb n'a pas attendu. Il défonce la porte et entre. Je rentre après lui, en regardant les alentours.

- IVAN ! S'écrie-t-il.

Face à lui, deux hommes sortent. Aucun n'est Ivan. Avant même que je ne puisse agir, Caleb leur tire dessus. Il descend les escaliers rapidement pour descendre au sous-sol. Je décide de me séparer de lui pour regarder les alentours et il finit par disparaître de mon champ de vision.

CALEB

Je m'avance rapidement, sans chercher à cacher ma présence. Je brise la porte du sous-sol de mon pied, puis j'y entre. Dès que je pose un pied à l'intérieur, je sens une odeur nauséabonde. Je continue à m'avancer, jusqu'à voir trois personnes. Et de ces trois, j'en reconnais deux.

Ma mère était là, attaché sur une chaise et bâillonnée. Je serre les poings, cette vue m'est insupportable. Et à côté d'elle, se trouve mon petit frère. Lui n'était pas assis mais debout. Un homme était derrière lui, tenant une arme contre sa tête.

- Caleb ! Dit mon frère, apeuré.

- Lâche-le. Dis-je à l'homme, tremblant de rage. Et appelle ton maître.

L'homme rit seulement et ne bouge pas d'un centimètre.

- Dégage de là ou je tire sur ton frère. Me dit-il.

Je regarde autour de moi et ne vois pas Syra. Punaise. Où est-ce qu'elle est ?! Je vais devoir faire sans aide. Je me craque le cou puis les doigts tout en gardant le regard fixe sur l'homme en question.

- Relâche mon frère.

L'homme charge son arme et s'apprête à tirer, mais je ne baisse pas la mienne pour autant. Cet homme ne tuera pas mon frère.

- Repose ton arme. Dit-il.

Je serre ma mâchoire. Il me tape sur les nerfs. Je tente tant bien que mal de me contrôler mais je vais bientôt exploser. S'il ose faire du mal à mon frère, je le tuerais lui et tout son arbre généalogique.

- Je te conseillerais de poser ton arme, toi. Entendis-je.

Je relève la tête, surpris, en entendant la voix de Syra. Elle tenait deux armes en main et les deux étaient pointés contre le crâne de l'homme. Je souris légèrement. Elle ne m'a pas abandonné, finalement.

- Ferme les yeux, champion. Dis-je à mon frère.

Yassin fait directement ce que je lui ai dis, ma mère aussi. Je ne veux pas qu'ils voient quelqu'un mourir. Syra désarme l'homme puis le pousse vers moi. Une fois fait, je la bois sortir une paire d'écouteur et son téléphone. Elle met quelque chose dessus puis met les écouteurs dans les oreilles de mon frère.

Intelligent. Je sors mon téléphone et mes écouteurs pour qu'elle fasse de même pour ma mère. Je suis fier d'elle.

- Où est Ivan ? Lui demandais-je.

- Je... je ne sais pas. Dit-il, inquiet.

Je ris nerveusement face à sa réponse.

- Je ne sais vraiment pas ! Dit-il en panique. Ivan est partit depuis plusieurs heures déjà !

Je tourne la tête vers Syra, on a pensé à la même chose.

- Il savait qu'on allait venir. Dit-elle.

S'il n'y a pas de piège ici, et que maman et Yassin sont sains et sauf, cela veut dire qu'une chose... il veut m'apprendre une leçon. Me dire qu'il peut me faire du mal n'importe quand. Qu'il est proche.

- Ramène la corde, Syra. Lui dis-je.

Elle prend la corde avec laquelle ma mère était attaché puis me la tend. Je la pose ensuite sur le sol, à côté de moi. Je prends mon arme et lui tire sur les deux mains.

- Ça, c'est pour avoir touché ma mère et mon frère.

Puis je lui tire sur les genoux. Son cri de douleur remplissait le sous-sol, mais son cri sonnait comme du miel dans mes oreilles.

- Et ça, c'est pour que tu ne puisses pas fuir.

Je range alors mon arme, je n'en ai plus besoin. Syra garde la sienne, au cas où. J'allonge l'homme au sol, il criait toujours de douleur.

- Syra, sors ma mère et Yassin de là. Et ramène-moi de l'essence. Lui dis-je.

Elle hoche la tête puis les sors en prenant soin de se mettre devant l'homme pour qu'ils ne le voient pas.

- C'est bête, très bête de s'attaquer à la famille du chef des mafias. Lui dis-je. Ou peut-être que tu souhaitais simplement la mort.

L'homme me suppliait de le laisser partir, mais je continue à tourner autour de lui.

- Dans ce cas, je vais réaliser ton souhait.

Syra arrive presqu'en courant, avec de l'essence.

- Tu peux partir. Lui dis-je.

Elle hoche la tête puis remonte. Je prends l'essence et en met partout dans le sous-sol. L'homme hurle à s'en déchirer les poumons, puisque l'essence sur sa blessure lui fait triplement mal.

Je me mets ensuite vers le bord de l'escalier, un briquet à la main. L'homme bougeait dans tous les sens malgré sa douleur, craignant pour sa vie.

- Voilà un avant-goût de ce qui t'arrivera dans l'au-delà. Lui dis-je froidement. Bientôt j'enverrais Ivan à tes côtés.

Et sur ces mots, je jette le briquet ouvert et très rapidement, les flammes se forment. Je ferme la porte du sous-sol puis remonte les escaliers en entendant les cris d'agonie de l'homme. Aucune pitié pour ceux qui touchent à ma famille. Aucune. Et encore, son châtiment ne me semble pas grand.

Le prochain sur la liste : Ivan.