15. Ce que je veux

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Louis PDV.

Je laisse Harry dans la salle de bain et retourne à la chambre. Johnny est couché sur le lit, il a remis son caleçon et traine sur son téléphone.

- Qu'est-ce qu'il avait ? me demande-t-il.

- Je me suis brûlé ce midi et il voulait refaire mon pansement avant que je m'endorme, je dis sur un ton agacé.

- Tu voulais pas qu'il te soigne ?

- Il aurait pu attendre qu'on ait fini, je rétorque sèchement en enlevant mon boxer avant de rejoindre Johnny sur le lit.

Je me sens tout à coup hyper énervé contre Harry. Je lui en veux mais de quoi ? Pas de nous avoir coupés en pleine action, je ne suis pas un mort de faim à ce point. Mais en faisant ça, il a dévoilé trop de choses. Il m'a fait comprendre que ça le dérangeait de me voir avec un autre. Et ça, ce n'est pas possible.

Je lui en veux car on va désormais devoir faire avec cet énorme truc entre nous. Et ça m'énerve car je sais que demain, on sera tous les deux gênés et qu'une distance va se former entre lui et moi. Il m'a demandé d'arrêter de l'approcher. Ça m'énerve car j'aimais bien parfois le mater ou le faire rougir.  J'ai besoin d'oublier tout ça.

Je me mets à califourchon sur Johnny et l'embrasse fougueusement. Son bras retombe contre le matelas, il lâche son portable et ramène sa main sur mes hanches. Voilà qui est mieux.

Je commence à exécuter des va-et-vient sur son bassin et sens sa queue durcir sous son caleçon. Je me redresse et le fait glisser le long de ses jambes. Puis, je me place au niveau de son sexe et embrasse ses bourses tout en prenant son membre dans ma main. Il grogne de plaisir et ses mains agrippent mes cheveux. Je le lèche, de bas en haut et il retient son souffle.

Je suis en train de m'activer sur sa queue quand j'entends des pas dans le couloir. Sûrement Harry qui redescend. Je marque un stop. Puis je me remets à sucer Johnny de plus belle une fois que je sais qu'il est en bas des escaliers. Johnny se cambre sous les effets de ma langue. Au bout de quelques minutes, il redresse mon visage.

- Ar-arrête toi, j-je vais jouir, dit-il.

Je ne l'écoute pas et je continue à le masturber près de mon visage. Je veux qu'il vienne ainsi.

Parce que dans cette position, le lit ne tape plus contre le mur. Donc Harry ne nous entendra pas baiser. Je ne veux pas que ça puisse le mettre mal à l'aise ou pire, le blesser. En cet instant, mon cerveau est plus préoccupé par ça que par le plaisir que je suis en train de donner à Johnny. Et ça m'énerve de plus belle. 

Ça ne me ressemble pas, de ne pas être 100 % concentré sur ce qu'il se passe dans mon lit. J'aime le sexe, j'aime prendre mon pied et j'aime donner du plaisir. Je ne fais jamais les choses à moitié et je me donne toujours à fond pour contenter l'Autre. Là, je suis pas dans le truc.

Je ne laisse pas le temps et l'occasion à Johnny de me pénétrer, je veux en terminer vite et sans bruit. Je reste positionné plus bas dans le lit, hors de portée, je lui dis que j'ai très envie de le faire jouir avec mes mains, que ça m'excite trop. Il me croit et il se laisse faire, jusqu'à ce qu'il vienne  quelques instants plus tard.

Il me fait alors m'allonger sous lui et veut me rendre la pareille. Je ferme les yeux alors qu'il commence à me caresser mais au bout de quelques secondes, on doit tous les deux se rendre à l'évidence : il ne se passe rien. Ma queue ne réagit pas.

Arrrgh. C'est de ta faute espèce de grand bouclé tatoué qui perturbe ma tranquillité.


L'acteur que j'aimais || LARRY Où les histoires vivent. Découvrez maintenant