55. Ring

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Louis, tu ne le sais pas encore, mais je vais bientôt te dire que je t'aime.

Car c'est un fait : je t'aime.

Cela fait des semaines que je le sais. Et je l'ai peut-être toujours su. Je ressens des choses pour toi.

C'est fort. 

C'est violent comme c'est fort.

Ça m'a pris par surprise. Comme un boxeur qui n'a pas le temps de se protéger le visage. Le coup - de cœur - est parti si soudainement. 

KO sur place.

Terrassé par ta beauté, mis au tapis par tout ce que tu es et tout ce que tu dégages, il y a bien longtemps que j'ai déclaré forfait et arrêté de me battre contre mes sentiments.

Je t'aime. Et c'est comme ça.

Mais je n'ai pas peur. Je ne tremble pas.

Ça, je le ressentirai quand je te perdrai. Quand mes bras seront vides et que ma vie n'aura plus aucun sens. Quand il fera froid autour de moi et que je comprendrai que si j'avais chaud jusqu'à présent, c'était grâce à toi.

Mais tout cela, je l'ignore encore.

Pour l'instant, je sais que je t'aime et que c'est de plus en plus difficile d'arrêter ces mots avant qu'ils ne passent la barrière de mes lèvres.

Surtout depuis que tu m'as marqué. Depuis que tes lèvres ont fait affleurer mon sang à la surface de ma peau, l'attirant comme un aimant.

Je sais que tout n'est pas parfait entre nous mais on n'est pas dans une comédie romantique. Ici, rien n'est tout blanc ou tout noir. Le vrai monde est plus en nuances.

Tu es plus en nuances. Et c'est ce que j'aime chez toi.

Notre relation a déjà beaucoup évolué. Maintenant, tu ne vas plus à l'hôtel et tu dors toujours avec moi quand tu es en Angleterre.

On est aussi plus tactiles en dehors de nos séances de sexe. Enfin, ça, c'est surtout moi, mais tu me laisses faire. Et tu le deviens peu à peu toi aussi.

L'air de rien.

Cela va être une mèche de mes cheveux que tu passes derrière mon oreille ou tes doigts qui me caressent distraitement le bras pendant que tu me racontes quelque chose ou ce baiser que tu as déposé hier sur mon épaule, par dessus mon t-shirt, alors que tu passais derrière moi tout en étant au téléphone.

Je ne sais même pas si tu t'en rends compte. Mais moi je le vois.

Et à chacun de tes gestes, je tombe un peu plus pour toi.

Si je ne me bats plus contre moi même, je dois régulièrement remonter sur le ring pour un autre combat : celui qui m'oppose à tes démons. 

Chaque jour, je dois me tenir prêt à repousser mes adversaires : la trouille que tu as de t'engager, ta crainte d'oublier Raphaël, et je crois aussi, ta peur qu'il m'arrive quelque chose

Je sais que la fin du match n'a pas encore sonné et que je ne dois pas encore ôter mes gants. Mais petit à petit, j'ai l'impression de m'approcher de la victoire.

Quand ta morsure d'amour m'a pris par surprise, il y a quelques jours, c'est comme si j'avais remporté un round.

Et là par exemple, tu arrives au salon et tu t'apprêtes à me dire quelque chose qui va m'en faire gagner un autre.

L'acteur que j'aimais || LARRY Où les histoires vivent. Découvrez maintenant