L'acteur que j'aimais || LARRY

102. Dé(clic)

Louis PDV.

La sonnerie de mon portable me fait sursauter et je maudis la personne qui daigne me déranger au beau milieu de la nuit. Je venais de m'endormir en plus !

C'est rare que j'arrive à trouver le sommeil aussi rapidement, sans tourner dans le lit pendant des plombes. Si là, j'y suis arrivé, c'est que la nuit précédente a été très courte.

On est rentrés au petit matin du mariage. Ensuite, je n'ai dormi que quelques heures avant mon rendez-vous de ce midi pour le boulot.

Et dormir est un bien grand mot. J'ai surtout tourné et viré, perturbé par le fait d'avoir revu le bouclé. Donc là, clairement, le mec au bout du fil va prendre cher.

Je saisis le petit objet noir et j'ouvre un œil pour voir qui va avoir l'immense honneur de se faire insulter en français par Louis Tomlinson à 1h25 du matin.

Je fronce les sourcils en voyant le nom de Liam s'afficher. Liam ne m'appelle jamais.

- Allô ? je réponds d'une voix endormie mais radoucie.

- Dis-moi que t'es encore à Londres, me répond une voix totalement paniquée.

C'est sérieux, alors je me redresse dans mon lit.

- Oui, qu'est-ce qu'il y a ?

Il souffle de soulagement. Et il me sort deux mots. Deux putains de mots qui me foutent instantanément la trouille.

C'est comme si mon sang quittait tout à coup mon corps.

- C'est Harry.

La dernière fois que j'ai eu un appel de ce genre, c'était il y a dix ans et c'était aussi en pleine nuit. Oli m'appelait pour me dire :

- C'est Raphaël.

Le temps que j'arrive à l'hôpital, c'était trop tard. Raph était déjà parti.

- Quoi Harry ?! je lâche, paniqué à mon tour.

- Écoute, il a complétement pété les plombs, on ne sait pas ce qu'il s'est passé mais il s'est enfermé dans sa salle de bain et refuse de nous ouvrir... On ne sait pas s'il a pris des médocs ou autres... On a peur qu'il fasse une connerie.

J'entends des voix qui s'agitent derrière le téléphone. Une voix de femme qui appelle le prénom d'Harry, celle d'un homme qui demande à ce qu'il ouvre la porte et qui toque sur celle-ci. Et j'entends Harry. Il gueule.

Je n'entends que des bribes de ce qu'il dit :

- Cinq mois... Injuste... Fini... Perdu...

Liam élève la voix pour couvrir le vacarme :

- Je sais que ça peut te paraître anodin mais il nous fout franchement la trouille. Il fait une espèce d'attaque de panique et-et il te récla-.

Il n'a pas le temps de finir sa phrase qu'un énorme bruit de verre cassé se fait attendre.

- Harry ! Tu vas te faire mal ! crient les voix tandis que quelqu'un s'agite sur la poignée de la porte.

Je devine que le bouclé vient d'exploser le miroir de sa salle de bain avec son poing.

- J'ai déjà mal ! hurle Haz et mon cœur se serre.

- Viens ! S'il te plaît, viens ! me supplie Liam.

Mais il n'a pas besoin de ça. Je suis déjà en train d'enfiler un bas de survêt, un t-shirt et un sweat.

- Oui oui j'arrive ! Je suis là dans 20 minutes, mon hôtel est un plus loin que l'habituel.

- Okay, fais vite, dit Liam avant de raccrocher.