74. Cœur battant

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LOUIS PDV.

J'ai atteri chez Zayn hier soir après qu'Harry m'a foutu à la porte. Il m'a défoncé quand je lui ai raconté pourquoi je débarquais comme ça à 22 heures. Il a quand même fini par m'offrir un whisky tout en me répétant que je n'étais qu'un gros connard, un enfoiré, un mec irrécupérable et que j'avais merdé, complètement merdé.

Comme j'acquiesçais et que j'étais parfaitement d'accord avec tout ce qu'il disait, il a fini par arrêter de m'insulter et m'a laissé le faire tout seul, au fur et à mesure que je buvais des verres.

Bien sûr que je savais déjà tout ça. Bien sûr que je le pensais moi aussi. Bien sûr que je haïssais mon reflet que je découvrais au fond de chaque verre descendu, m'obligeant à en prendre un nouveau, pour oublier un peu plus ce que j'avais fait. Oublier qui j'étais.

Puis mon pote a posé la question à laquelle je refusais de penser depuis qu'Harry avait brandi son téléphone devant moi :

- Est-ce que c'est fini entre vous ?

Est-ce que c'est fini entre nous, bébé ? Tu ne veux plus que je t'appelle comme ça mais, regarde-moi : je suis saoul et je n'y arrive pas. Tu es mon bébé. C'est comme ça. Mon bébé.

- Non ! Bien sûr que non ! j'ai protesté quand Zayn m'a interrogé. J'ai merdé bro, complètement merdé. Harry a clairement envie de me buter et il aurait raison de le faire. Mais ça va se tasser, c'est mon âme sœur Zayn, je le sais maintenant, alors ça va forcément se tasser ! Il le faut ! je répétais tandis que mon pote avait l'air beaucoup moins convaincu que moi.

Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit mais, ce matin, j'ai pénétré dans sa cuisine en fanfaronnant, le soulagement me faisant oublier ma gueule de bois.

- Regarde ! Harry a répondu à mon message, il est okay pour qu'on se revoie aujourd'hui. Je te l'avais dit qu'il fallait juste laisser passer l'orage !

******

Vers 4 h 30, ne tenant plus, j'ai en effet envoyé un très long message d'excuses à Harry.

Je lui ai dit tout ce que je n'ai pas pu lui dire quand il m'est tombé dessus. J'aurais aimé lui dire toutes ces choses à haute voix mais hier, je sais qu'il était trop en colère pour écouter.

Alors je lui ai écrit et je lui ai tout dit.

À quel point j'étais fou de lui, à quel point il avait transformé ma vie. À quel point j'étais désolé de lui faire du mal.

Je lui ai assuré que je n'avais pas provoqué ce qui est arrivé. Je ne l'ai pas souhaité, je ne l'ai pas cherché.

Pendant tout le mois que j'ai passé à Los Angeles, je n'ai presque échangé aucun mot avec Dylan. Je m'en foutais royalement de lui et j'ai, au contraire, passé mes semaines à rassurer Harry, à lui écrire, à l'appeler, à le dorloter. Parce que je savais qu'il avait besoin de ça. Et parce que moi aussi, j'en avais envie, et besoin.

J'ai passé un mois à ne penser qu'à lui, nuit et jour. Et à me dire que, définitivement, je ne pouvais plus rester loin de lui. Qu'un mois, c'était beaucoup trop, et que je ne referai plus jamais ça.

J'étais content, au départ, de rentrer chez moi, de retrouver ma vie en Amérique, mes amis, mon appart'. Mais rapidement, j'ai compris que chez moi, ce n'était plus là bas. Ce n'était plus dans mon loft industriel.

Chez moi, c'est ailleurs. C'est là où se trouve Harry.

Chez moi, c'est l'espace qu'il y a entre son torse et ses bras.

Bébé, j'avais prévu de te dire tout ça à mon retour. J'allais faire le grand saut, sans filet de sécurité.

Et puis je me suis réveillé avec Dylan au-dessus de moi.

L'acteur que j'aimais || LARRY Où les histoires vivent. Découvrez maintenant