78. Frozen

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Note de l'autrice : attention, un autre chapitre a ete posté ce dimanche il y a qq minutes. Ne passez pas à côté !

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Je me pose devant Niall, Pat et Liam et écarte les billets devant mon visage comme si c'était un éventail. Les gars plissent d'abord les yeux, sans trop savoir ce que c'est. Patrick est le premier à réagir.

- Non ? C'est pas vrai ? Oh mon dieu. C'est vrai Haz ? Oh putain ! On va voir Madonna ! Il crie à présent tandis qu'il me saute dans les bras. On va voir Madonna ! Putain je t'aime ! Qu'est-ce que je t'aime !

Niall et Liam se regardent et écarquillent les yeux en apprenant la nouvelle puis nous rejoignent pour un câlin collectif.

Madonna joue à Las Vegas dans 9 jours. Je n'ai eu qu'à passer un ou deux coups de fil pour obtenir quatre tickets pour mes potes et moi. Liam, Niall et Pat seront en vacances dans trois jours, et il était prévu qu'ils me suivent sur quelques dates de ma tournée en Amérique du nord.

Il s'avère que je ne joue pas le soir où se produit la grande Madonna et que Pat en est fan. Les gars m'avaient demandé si c'était jouable de faire un crochet par Vegas. Je leur avais dit que ça me semblait compliqué. C'était un petit mensonge et comme ça, j'ai pu leur faire la surprise avant de partir pour les States.

- Madonna ! souffle Liam en m'embrassant sur la joue et tapotant dans mon dos. Waouh ! Je crois n'avoir jamais vu une aussi grande star en concert... À part toi bien-sûr ! Merci Bro !

- De rien ! Ça va être trop bien ! je lui souris en retour.

- Tu crois qu'on va pouvoir la rencontrer ? demande Niall.

Je lui réponds que je pense que oui, si j'en fais la demande, elle acceptera de nous voir et Pat ne s'en remet pas.

- Oh putain, je vais faire une syncope ! crie mon pote en prenant sa voix la plus efféminée. J'ai tellement hâte qu'elle me dise "Hello, bitch !". Alors je pourrai mourir tranquille.

On éclate de rire en l'entendant dire ça et je me surprends à rire aussi spontanément. On ne peut pas dire que je l'ai beaucoup fait ces dernières semaines.

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La séparation avec Louis a été difficile et c'est un doux euphémisme de dire ça.

Les six premières semaines, ma vie était rythmée par les larmes et ses "je t'aime" qu'il m'envoyait quotidiennement. J'avais l'air d'une loque humaine et il m'a fallu du temps pour taire la colère qui s'était emparée de moi.

J'avais envie de tout casser, et c'est d'ailleurs ce que j'ai fait.

J'avais envie de le tuer et de hurler. Hurler à en faire trembler les murs, à m'en déchirer les tympans.

Puis l'énervement a laissé place à une tristesse lancinante qui semblait me suivre partout. Au studio, sur scène, sous la douche et jusqu'au fond de mon lit.

Quand j'ai vraiment réalisé que les messages quotidiens de Louis étaient comme des coups répétés au cœur, j'ai compris qu'il fallait que cela cesse. J'avais l'impression de faire du surplace et de m'enliser. Et que, si je laissais tout ça continuer, jamais je ne m'en sortirais.

J'ai naïvement cru que Louis allait finir par l'accepter. Qu'il lâcherait du lest et me laisserait avancer. Mais une partie de moi pensait aussi qu'il continuerait, même à distance, à faire attention à moi. Je sais que c'est égoïste mais ça me rassurait de me dire ça. Qu'il garderait un œil sur moi, qu'il continuerait à m'aimer. Peut-être plus discrètement, mais qu'il continuerait.

L'acteur que j'aimais || LARRY Où les histoires vivent. Découvrez maintenant