47. Réactions en chaîne

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Louis finit par détacher nos lèvres et me prend la main pour me faire rentrer. Il stoppe dans le salon et me lâche le temps de vérifier que son fiston dort bien. Il referme alors la porte de la chambre du p'tit et reprend ma main pour m'emmener dans la sienne.

Arrivés là, il me pousse sur son lit et s'allonge sur moi.

- Faut pas que Vadim te trouve là demain, ni les gens de l'hôtel mais fais-moi l'amour avant de partir, lâche Louis.

Je ne pensais pas qu'on ferait l'amour ce soir, pas avec son fils à côté, mais on ne s'est pas vu depuis une semaine et on ne se reverra pas avant la semaine prochaine. C'est comme si on ne pouvait plus rester trop longtemps sans se toucher et se donner du plaisir.

Alors, tout en restant le plus discret possible, on s'offre de longs préliminaires avant que Louis ne commence à me chevaucher. Après quelques instants, le châtain se penche vers moi, collant son torse au mien et me parle tout bas pendant qu'on fait l'amour.

- T'avais l'air vraiment énervé tout à l'heure, quand tu as cru que j'étais avec un autre mec...

Pourquoi il remet ça sur le tapis ? Il ne veut quand même pas qu'on s'embrouille maintenant, pendant que je le pénètre avec force ?

- Hum, je réponds vaguement, essayant de rester nonchalant et de le faire changer de sujet.

 - M. Styles serait-il quelqu'un de jaloux ? il murmure dans mon oreille en souriant, avant de mordiller mon lobe.

Je ne peux pas lui dire que je suis complètement et absolument jaloux parce que je suis complètement et absolument amoureux de lui.

Je ne peux pas lui dire que je ne veux pas qu'il couche avec quelqu'un d'autre que moi. 

Mais impossible de nier que j'étais énervé, c'était plutôt flagrant. Alors je trouve une autre excuse.

- J'aime pas quand on me ment et je voyais bien que tu me mentais, je réponds simplement.

- Okay bébé...

C'est reparti pour les "bébé". 

Lou, fais pas ça, pense à mon pauvre cœur.

Mais Louis ne sait pas les réactions en chaîne qui se passent dans mon corps à chaque fois qu'il prononce ce mot : mes oreilles transmettent ses "bébé" à mon cerveau, lequel les range dans la catégorie des mots trop beaux et excitants, catégorie directement reliée à mon cœur, qui se met alors à battre plus fort, propulsant ses "bébé" dans tout mon être, provoquant des frissons sur ma peau, envoyant des vagues de plaisir jusque dans ma queue.

Au bout de la chaîne se trouve la jouissance, et après elle, le chaos.

Car depuis quelques jours, à chaque fois qu'un orgasme me submerge, sept lettres se mettent en route. Les sept lettres d'un "je t'aime" qui prennent le chemin inverse de ses "bébé" : de ma queue à ma peau, de ma peau à mon cœur, de mon cœur à mon cerveau, et de mon cerveau à mes lèvres. Un "je t'aime" que j'ai de plus en plus de mal à arrêter à la frontière de ma bouche.

Louis ignore tout cela et il continue.

- C'est donc juste pour ça que tu t'es énervé, bébé ? il demande en embrassant mon cou. Pas parce que tu croyais que j'étais avec un autre homme et qu'il me touchait partout. Partout où toi tu me touches ?

Louis a pris une voix innocente mais provocante. 

Oh, je viens de comprendre. Tu fais de cette conversation un jeu sexuel...

Je nous retourne pour me placer au-dessus de lui, prêt comme toujours à jouer avec lui.

- Tu veux savoir la vérité ? Ouais j'ai cru que tu venais de te faire baiser. Et c'est pas bien Lou, tu m'as mis très, très en colère. 

Je mords son cou et je l'entends gémir à ce geste.

- En colère comment ? 

Je sens le plaisir de Louis augmenter au fur et à mesure qu'on parle. 

- Je voulais défoncer la gueule de ce mec Lou... Je voulais le tuer pour t'avoir touché, je grogne contre son cou. Et toi, toi je t'aurais baisé tellement fort après ça...

- Mais j'ai rien fait trésor... susurre Louis en serrant mes cheveux dans ses mains.

- T'as rien fait ? Tu m'as fait faire n'importe quoi Lou si tu savais, je lui dis en riant doucement tandis que j'embrasse ses lèvres, sa joue, son cou, sa clavicule. J'ai menti pour te retrouver, j'ai manipulé des gens. J'ai cru devenir fou quand j'ai vu sur les photos que t'étais à Londres mais que tu voulais pas me voir. 

- Pourquoi bébé ? il halète contre moi en souriant aussi.

Mes sentiments se confondent avec le jeu auquel on joue, et j'ai l'impression de pouvoir être moi-même, de pouvoir tout exprimer, sans retenue, sans éveiller les soupçons de Louis ou le faire flipper.

- Parce que t'es à moi.

Putain oui t'es à moi Louis.

Non, tu peux pas dire ça. Nuance tes propos, Harry.

- Quand t'es à Londres, t'es à moi.

On ne sourit plus, ça redevient sérieux et je pénètre Louis le plus intensément possible, serrant ses bras, sa taille, tout les parties de son corps que mes mains trouvent. 

- Quand t'es ici, si t'as envie de te donner du plaisir ou qu'on t'en donne, tu viens me voir. C'est moi qui m'occupe de toi. Rien que moi.

Je suis pris d'une possessivité folle.

- J'veux pas que tu baises d'autres mecs quand t'es ici. Tu m'entends bébé ?

- Mmm, gémit Louis comme toute réponse.

Il a les yeux fermés et prend visiblement son pied. Je voudrais le laisser profiter à fond mais j'ai aussi besoin de m'assurer d'un truc. Alors je me redresse et saisis son menton, lui faisant ouvrir les yeux subitement pour les plonger dans les miens.

- J'rigole pas Lou. Ma ville, ma queue, okay ?

Sur ce point là, je ne joue pas. Je ne peux pas avoir d'emprise sur ce qu'il fait quand il est à Paris mais Londres, c'est notre refuge. Et Louis vient de comprendre que je suis sérieux.

- Okay bébé, okay, il lâche en me fixant quelques secondes puis il se jette sur ma bouche et encercle ma taille de ses jambes.

Il m'embrasse en me collant contre lui, me faisant le baiser encore plus fort.

- Répète-le Harry, ça m'excite. Je sens que je vais venir, il gémit contre mes lèvres, me suppliant de le délivrer.

Alors je plaque ma bouche contre son oreille et je répète d'une voix grave et autoritaire :

- Ma ville, ma queue. T'es à moi bébé, à moi... Y'a que ma queue qui te fait jouir ici !

Et je sens alors le corps de Louis être traversé d'un long, très long spasme tandis qu'il se concentre pour jouir silencieusement. 

Une fois son orgasme passé, Louis murmure une phrase dans mon oreille qui me fait gémir comme je n'ai jamais gémi, oubliant complètement qu'on ne doit pas faire de bruit et l'obligeant à plaquer sa main sur ma bouche.

Je sais que c'est toujours le jeu, qu'il est encore dans son rôle et qu'il dit cela juste pour m'aider à jouir mais ces quelques mots provoquent une réaction en chaîne pire que les "bébé" qu'il me sort.

- Y'a que ta queue qui me fait jouir bébé, ici et partout. Je suis devenu complètement accro à elle.

Oreille, cerveau, cœur, sexe.
Sexe, cœur, cerveau, bouche.

- Je t'... Je te sens, putain Louis ! je lâche, cramponné à son corps tandis que je jouis violemment en lui.

Bébé, pourquoi ce n'est qu'un jeu ?

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Note de l'autrice  :

Cet après-midi, l'histoire a atteint le rang 1🎖 du #LouisTomlinson sur 5 750 histoires !!! 🎉

Merci car c'est grâce à vous ☺ 

L'acteur que j'aimais || LARRY Où les histoires vivent. Découvrez maintenant