99. Le choix de Louis

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Louis PDV.

Il fait chaud. Je suffoque. Impossible de m'endormir avec cette chaleur là. Plus d'une heure que je tourne et vire.

Je n'arrive pas à calmer le sang qui bout dans mes veines depuis que tu es monté faire tes petites affaires avec Mike.

Que tu couches avec un autre, mec, fille, je m'en moque. Je sais que tu as, comme tout le monde, des besoins. Mais là, là putain, t'as fait ça sous mon nez, avec un top, juste pour me faire chier.

Je sais que j'ai été le premier à faire de la merde mais toi, tu viens encore de détruire un peu plus ce qui faisait notre histoire, nos souvenirs. Ce qui nous liait dans le passé. Ce lien auquel on pouvait encore s'accrocher en pensant au futur

Eh ben tu sais quoi Styles ? Ça ne me fait pas chier. Oh non, le mot est bien trop faible. Ça me met dans une rage folle. J'ai l'impression de m'être pris un coup de poing dans le bide. Un de ces coups qui vous coupent la respiration et vous font tomber à genoux sous la douleur.

Et après tu voulais quoi ? Que je me relève au bout d'une heure pour venir t'écouter parler ? Tu crois franchement que là, j'ai envie de t'entendre discuter ? Et pour dire quoi ? Que t'es désolé ? C'est faux. Tu es blessé aussi donc t'as voulu me blesser et t'as gagné.

Que tu m'en veux ? Je le sais déjà. Et devine quoi ? On est deux à m'en vouloir chaque jour de chaque semaine de chaque mois depuis que je t'ai trompé. Que tu m'aimes ? Drôle de façon de me le montrer.

Il faut que je fume. Ça va me détendre. Mais je ne veux pas me montrer à la fenêtre. Je suis sûr qu'Harry est en train de m'attendre.

Quand il m'a coincé dans le couloir pour me donner ce rendez-vous, il avait l'air tellement sûr de lui. "Je sais que tu viendras, je suis ta faiblesse, Louis".

Oh, devine qui n'est pas venu beau gosse ? Devine qui sait se montrer fort parfois ?

Quand je suis monté me coucher, on a d'abord parlé pendant une demi-heure avec Alex. Il me disait que Seb et Mira étaient très gentils, et qu'il avait apprécié l'ensemble des convives.

Même toi Harry.

C'est pas ironique ça ? Que le mec que tu détestes t'apprécie ? Alex est un mec bien et toi tu voudrais que je te rejoigne dans ce jardin, sous son nez, et qu'on parle ?

Tu sais très bien qu'on ne parlera pas. Ou si on parle, ce ne sera que pour repousser le moment où nos corps se télescoperont parce que tu sais qu'on est aimanté l'un à l'autre et que ça arrivera.

Nous connaissant, on baisera sans rien régler et demain, retour à la case départ : tu continueras à ne pas me faire confiance et je continuerai à attendre que tu me donnes une seconde chance qui ne viendra pas.

Je ne sais pas ce que tu attends de moi pour me refaire confiance mais comment tu voudrais que je te montre que j'ai changé si je fais cocu mon mec d'un claquement de doigt, parce que tu me demandes de te rejoindre et que j'accours ?

Et puis de toute façon, je ne veux pas descendre parce que je t'en veux, je t'en veux terriblement. C'est la première fois que je ressens ça envers toi. Ça me tue d'être traversé par un tel sentiment.

Plusieurs minutes se sont écoulées. J'ai le goût du sang dans la bouche à force de trop mordre ma lèvre pour éviter d'exploser. Il faut que je bouge.

Je repousse délicatement le bras d'Alex posé sur mon torse et je me relève. J'attrape dans mes poches mes clopes et mon briquet et j'essaie d'ouvrir la fenêtre de la chambre le plus délicatement possible. Accoudé à celle-ci, j'allume ma cigarette et tire longuement dessus, appréciant de ressentir, instantanément, un tout petit moins de colère.

L'acteur que j'aimais || LARRY Où les histoires vivent. Découvrez maintenant