L'acteur que j'aimais || LARRY

17. French kiss

Huit jours se sont écoulés depuis l'absence de Louis. Il n'a dit à personne où il était la nuit où il n'a pas dormi à la maison. J'ai sondé tous les garçons, personne n'a réussi à lui tirer les vers du nez. Il n'a pas non plus reparlé de l'incident. Il se plonge dans le travail et se donne à fond pour faire en sorte qu'on rattrape le retard accumulé.

Le lendemain, il a publié un message d'excuses sur les réseaux sociaux. Le 2e jour, il a coupé son téléphone pour ne plus lire ce que la presse écrivait sur lui. Depuis, il ne reste qu'avec nous. Il n'est pas ressorti et n'a pas non plus fait venir de mecs à la maison.

Il garde une certaine distance avec moi. Il ne se comporte que de façon professionnelle sur le plateau et que de manière amicale en dehors.
Le premier jour, je pensais que c'était parce qu'il y avait Olivia. Je dois dire que j'ai été étonné de le voir faire des efforts pour lui parler et il a même souri quand Miles lui a raconté qu'on ne s'était pas aperçu de son absence car "on le faisait comme des lapins". Olivia est repartie cet après-midi là mais Louis est resté à bonne distance.

Cela fait une semaine qu'il n'y a eu ni petits sous-entendus entre nous, ni regards, ni gestes rapprochés. Et ça me manque.

C'est pourtant ce que je voulais : qu'il s'éloigne afin que je puisse me concentrer sur mon couple. Revoir Olivia m'a fait du bien et je sais que je suis amoureux d'elle. Mais pourtant, je désire Louis. Mon corps entier le désire et a faim de lui.

C'est physique, biologique, viscéral. Depuis une semaine, il n'a pas eu sa dose de frissons, de papillons dans le ventre. Il n'a pas pu sentir son odeur, n'a pas pu toucher sa peau, n'a pas pu entendre ses murmures. Mon corps est comme incomplet devant ces désirs inassouvis.

Chaque jour qui passe, je le désire un peu plus ardemment.

Chaque jour qui passe, alors que Louis tente de rester éloigné, moi je ne cherche qu'à me rapprocher.

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Je l'observe pendant qu'on est à table. Aujourd'hui il est vêtu d'un jean et c'est plutôt rare, lui qui ne porte quasiment que des joggings. Il a enfilé un vieux pull vert détendu qui lui arrive au bout des doigts. Le col aussi est lâche et laisse apparaître la partie de son cou que j'adore ainsi qu'une partie de sa clavicule.

Ses blessures sont en bonne voie de guérison mais son coquard est toujours un peu visible ainsi que la petite plaie sur sa lèvre.

La soirée est bien avancée et on a tous un peu forcé sur l'alcool. Demain, on ne tourne pas avant la fin d'après-midi donc on peut se le permettre.
La discussion est animée : les Anglais se foutent de la gueule des Américains, les Américains des Français et les Français des Anglais.

- Et vous, vous n'êtes pas dégoûtants, les Français, entre votre fromage moisi, les cuisses de grenouille et les escargots que vous bouffez ? Ah et sans oublier le french kiss, lance Miles en faisant la grimace.

- Alors, j'aime pas les cuisses de grenouilles mais les escargots et le bleu, c'est trop bon ! lui rétorque Louis. Et Miles je peux pas te laisser dire que le french kiss est dégueulasse, c'est le meilleur baiser du monde.

- Ah si c'est dégoûtant, toute cette bave ! il mime en sortant sa langue et en léchant ses lèvres de partout.

- T'as jamais fait de french kiss, c'est pour ça que tu dis ça ! lui répond Louis en rigolant.

- Ben vas-y je t'en prie ! Je suis sûr que tu ne me feras pas changer d'avis.Miles vient de mettre Louis au défi de venir l'embrasser.

- Quoi ? Tu veux que je t'embrasse ? T'embrasses les mecs toi maintenant ? s'étonne le Français.