L'acteur que j'aimais || LARRY

96. Plongeon dans l'inconnu

Louis se dégage de mon étreinte et s'approche du bassin. Je me retourne pour l'observer ôter ses baskets et chaussettes, son t-shirt puis son bas de survêtement.

Mes yeux ne se détachent pas de son corps tandis qu'il fait descendre son boxer jusqu'à ses chevilles. Celui-ci est nouveau, je ne l'ai jamais vu. Je constate, un brin amer, que sa queue est au repos. Mon suçon ne l'a pas fait réagir.

Je le rejoins et j'enlève mon sweat et mon t-shirt en même temps. Je porte mon bas de maillot mais je n'ai pas envie de le mouiller. On est en pleine nuit, il ne va jamais sécher ensuite. Et puis, Louis est à poil alors je ne vois pas pourquoi je ne ferais pas pareil.

Je le retire et même s'il détourne le regard, je sais que le Français n'a pas pu manquer mon érection massive. Je ne cherche pas à la cacher. Je veux qu'il sache qu'il me fait de l'effet.

- Tu penses qu'elle est froide ? je demande en regardant le bassin.

Il doit être au moins 3 heures du mat. Il ne fait pas chaud dehors alors, dans l'eau, c'est sûrement pire. On devrait peut-être s'abstenir.

- Je pense que oui, répond Louis en haussant les épaules. On va bien voir.

Et il me pousse de toutes ses forces dans l'eau.

Je ne m'y attends pas et je m'écrase comme une merde. Sous la surprise, j'ouvre la bouche quand la surface de l'eau entre en contact avec ma peau. Putain oui elle est froide ! Elle est glacée même !

Du liquide s'engouffre dans mon nez, ma bouche, les yeux que je n'ai pas eu le temps de fermer. Quand ma tête ressort enfin de là, j'ai des cheveux partout sur le visage, je bats des bras et des pieds un peu lamentablement le temps de me stabiliser. Je ne dois ressembler à rien.

- Alors ? demande Louis, resté debout sur le bord.

- Ben elle est froide ouais ! Merci, hein ! je dis en immergeant l'arrière de ma tête histoire de coiffer à peu près mes cheveux et de retrouver un peu de contenance.

- Je t'en prie, il répond.

Louis place ensuite ses bras au dessus de sa tête et sans hésiter, il effectue un plongeon parfait, gracieux. À mille lieues du saut de merde qu'il vient de me faire faire.

Il file sous l'eau et nage sur toute la longueur. Arrivé au bout de la piscine, il ressort sa tête et s'accoude au rebord, dos à moi.

Je me trouve à l'opposé de lui et je ne sais pas quoi faire de moi-même. J'ignore s'il veut que je le suive ou, au contraire, que je le laisse un peu respirer.

Dans le doute, je me mets sur le dos et je fais la planche. L'eau est fraîche mais, avec tout l'alcool que j'ai ingurgité, ça me fait pas de mal de m'éclaircir un peu les idées. Mon envie s'est calmée illico et ma queue... Ben elle s'est complètement ratatinée sous l'effet du froid.

Le ciel est dégagé et empli d'étoiles. Tout est silencieux autour de nous. Je suis bien. Ce n'est pas grand chose mais, ça me plaît, de savoir qu'on est juste tous les deux. Même si on ne se parle pas ou ne se touche pas

Je barbote comme ça depuis une ou deux minutes quand j'entends Louis se remettre à nager. Je me redresse pour le voir faire une nouvelle longueur, cette fois en dos-crawlé.

Mais quand il arrive à ma hauteur et me frôle, j'étends le bras, pose ma main sur son ventre et j'appuie pour le faire couler.

Louis ne s'y attendait certainement pas. Je le vois à son tour battre des mains et des pieds tandis qu'il s'enfonce dans l'eau. Il ressort tout échevelé et en toussant parce qu'il a bu la tasse. Il me fusille du regard.