79. La vérité

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Note de l'autrice : okay, parce que je suis sympa, j'ai cédé sous la (gentille) pression des "Lecteurs que j'aimais" ^^ et je vous poste donc la suite (que je viens tout juste de finir juste pour vous !). Attention pour ceux qui n'ont pas vu, c'est le 3e chapitre posté ce soir (ne loupez pas les 77 et 78 avant de lire celui-ci !).

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Alors que je m'approche de la voiture, je suis surpris de voir que Louis n'est ni en train de gueuler ni en train de s'agiter. Il se tient contre la carosserie et fume tranquillement une cigarette pendant qu'il parle avec les garçons.

Il ne m'a pas vu à l'intérieur ni pendant que j'arrivais. J'en ai la confirmation car, lorsqu'enfin il me voit, il cesse tout-à-coup de parler.

Il se fige quelques instants tandis que je m'arrête face à lui. Il m'observe attentivement puis s'approche. Je crois qu'il va me poser son poing dans la gueule mais, je me trompe. Au contraire, il touche délicatement mon torse du bout des doigts.

- T'es réel ? il demande à voix basse en regardant mon t-shirt puis en relevant les yeux vers moi.

Et mon cœur rate un battement.

- Mmm...

C'est tout ce que j'arrive à dire car maintenant il pose doucement sa main sur ma joue comme pour s'assurer que c'est bien moi, en chair et en os.

Il m'effleure du bout des doigts et alors il me sourit. Il fait ce sourire qu'il a parfois, plein de bienveillance et de candeur.

- C'est marrant. Je pensais justement à toi là dedans - avec le pouce de son autre main, il pointe la salle derrière nous - et te voilà.

Je trouve ça plus triste que marrant mais je ferme ma gueule.

Alors le plus naturellement du monde, Louis fait un pas de plus, se hisse sur la pointe des pieds et ses lèvres viennent se poser sur les miennes.

Il inspire un grand coup pendant qu'il m'embrasse, comme s'il me respirait. Il dépose juste sa bouche sur la mienne, il n'essaie pas d'y glisser sa langue.

C'est délicat. C'est calme alors que dans mon corps, c'est une véritable tempête qui frappe mes côtes depuis que je l'ai aperçu dans cette fosse.

Dans cet état.

Son geste m'a pris par surprise. Son baiser est doux alors je suis obligé d'adapter ma réaction. Délicatement, je pose ma main dans son cou et je le repousse doucement pour mettre fin à ce contact.

Il est complètement défoncé, on ne peut pas s'embrasser comme ça. Je n'ai pas envie que ça se passe comme ça. Je n'ai même pas envie que quelque chose se passe. On est séparé et c'est très bien comme ça. On ne doit pas s'embrasser.

Louis repose ses pieds sur le sol et se recule mais il ne semble pas se formaliser du fait que j'ai stoppé son élan. Il ne s'énerve pas et il a l'air plutôt content d'avoir pu m'embrasser.

Il se cale à nouveau contre la voiture et ferme les yeux en souriant comme un idiot, comme le mec totalement stone qu'il est.

Moi j'ai mon cœur qui se serre tout à coup. Conscient d'avoir un demi-Louis devant moi, une partie de lui étant loin, bien loin dans les méandres des cachets, de l'alcool et des joints qu'il a dû prendre ce soir. Comme tous les soirs.

Ce n'est pas le Louis que je connais. Ce n'est pas celui que j'ai aimé. Ce n'est pas celui qui me manque. D'habitude, il n'empeste pas le joint, il n'est pas tout transpirant, ses yeux ne sont pas vitreux, ses lèvres ne sont pas aussi sèches et sa main ne tremble pas. Je déteste le voir comme ça. Et je sens une certaine forme de colère monter en moi.

L'acteur que j'aimais || LARRY Où les histoires vivent. Découvrez maintenant