21. D'une rive...

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HARRY 

24 octobre.


Je me réveille en sursaut, son visage toujours imprimé à l'arrière de mes paupières. Je viens encore de rêver de Louis, comme toutes les nuits depuis une semaine.

Hier, j'ai rêvé que je l'embrassais. La nuit d'avant, c'est lui qui m'embrassait partout. Cette fois, c'est moi qui lui sautais dessus. Et comme à chaque fois, je me réveille avec une terrible érection. Cela semblait si réel qu'ouvrir les yeux est une torture. Les ouvrir, cela veut dire laisser Louis au moins jusqu'à la nuit prochaine.

Je frotte mes yeux puis étends le bras à ma droite. Ma main se pose sur la cuisse d'Olivia qui dort encore, tout près de moi. Puis mon regard se pose sur la photo de Louis.

Arrête de me regarder comme ça.

Je sais que je ne suis qu'un salaud d'hypocrite. Je dors avec elle mais je fais des rêves érotiques de toi. Elle, elle n'a rien fait pour mériter ça.

Combien de fois, depuis que je suis rentré, j'ai voulu jouer carte sur table ? Tout lui raconter et lui dire qu'on ne pouvait pas continuer comme ça ? Je vais lui parler. C'est décidé.

Je sens alors ses doigts glisser le long de mon bras. Elle vient de se réveiller. Comme d'habitude, elle vient se coller à mon torse tandis que j'entoure son dos de mon bras en déposant un baiser sur ses cheveux. Elle me dit bonjour et sa main trace des lignes sur mon torse. Elle s'aventure un peu plus bas et redresse la tête vers moi quand elle arrive sur mon boxer.

- Mmm, je vois que quelqu'un est déjà en forme, très en forme ! sourit-elle et je lui souris en retour.

Elle se redresse alors et commence à embrasser chaque parcelle de mon torse, la main toujours sur mon entrejambe. Je ferme les yeux sous son toucher.

Je suis un lâche.

J'aime la façon qu'elle a de me caresser et quand ses cheveux chatouillent ma peau. Elle se glisse alors entre mes jambes et disparaît sous la couette. Je la sens faire glisser mon boxer le long de mes jambes puis elle me prend dans sa bouche.

J'ouvre les yeux et mon regard croise celui de Louis. Louis à moitié nu sur cette photo, le regard aguicheur planté vers moi. Tandis qu'Olivia fait peu à peu monter mon plaisir, je ne peux m'empêcher de fixer cette image.

C'est pas bien, vraiment pas bien.

Mais il est tellement beau et j'ai tellement rêvé qu'il s'occupe de moi comme ça. J'observe sa bouche, son cou, le creux entre son cou et son épaule que j'adore, son torse que je touchais il y a quelques jours encore et maintenant, je peux aisément deviner ce qu'il y a sous son drap car je connais son corps. 

Je gémis en imaginant que c'est lui qui a sa bouche autour de ma queue. Mes poings s'accrochent à ma couette tandis que mes yeux s'accrochent désespérément à son corps. Et je viens tout à coup dans un orgasme intense.

Le visage d'Olivia réapparaît à la surface et elle me sourit. Je passe mes mains sur mes yeux puis frotte mon visage.

Un putain de salaud hypocrite.

24 novembre.

Je sors de mon immeuble et remonte le col de mon manteau. Ça caille aujourd'hui. Je m'engouffre rapidement dans la voiture qui m'attend devant l'entrée. 

Je suis déjà en retard sur ma journée. Il faut que je sois dans 25 minutes à la BBC pour enregistrer une émission, j'ai ensuite des interviews à donner et j'ai promis à Mitch de passer chez lui cet après-midi pour qu'on travaille une chanson que j'ai commencé à écrire pendant le tournage de Sous son œil. Les bouchons sur la route n'arrangent pas mes affaires. Je vais bien finir par louper le début de l'émission.

L'acteur que j'aimais || LARRY Où les histoires vivent. Découvrez maintenant