19. Bye, Lou

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Le rêve est agréable. La sensation exquise.

On dirait une main qui caresse mon cou, mon torse, mon ventre. C'est le pied. Ça m'arrache même un sourire dans mon sommeil. Ce toucher, si délicat, je le ressens de plus en plus. Comme si, comme si ces doigts, sur moi, semblaient de plus en plus présents et... réels ?

J'ouvre un œil et je l'aperçois.

Louis est allongé sur le côté, tout contre moi. Le haut du corps relevé, il se tient sur son bras. En me réveillant doucement, j'observe la courbure de son autre épaule encore à l'air libre. Le reste de son bras a disparu sous les couvertures et ses doigts, eux, sont posés sur mon corps.

Même s'il ne peut rien voir à cause du tissu, son regard est tourné vers l'endroit où nos peaux se rejoignent. Après quelques secondes ainsi, il décide de rabattre avec son bras la couverture pour s'offrir une vue plongeante sur mon torse. Ses yeux suivent le chemin que tracent ses doigts.

J'ignore s'il a vu que j'étais réveillé. Il semble captivé par ce qu'il voit ou fait.

Je reste immobile et referme les yeux. La fraîcheur de la pièce contraste avec la chaleur que Louis est en train de fabriquer dans mon corps à la force de ses caresses.

Lui est d'ordinaire si bouillonnant et vif. Ce matin, je suis surpris par son calme et la douceur de ses gestes. Je voudrais être un homme politique, juste pour instituer une nouvelle loi et l'obliger à me réveiller chaque matin comme ça !

Je sens ses ongles tracer une ligne le long de mes côtes et un frisson parcourt mon corps, me faisant ouvrir les yeux instinctivement. Le regard de Louis rencontre le mien et il esquisse un petit sourire en voyant que je suis réveillé.

Sans un mot, il tourne à nouveau la tête et reprend ses caresses. Maintenant, elles sont un peu plus appuyées et descendent de plus en plus bas. Il pousse à nouveau la couverture pour la rabattre cette fois sur mes genoux. Sa main quitte l'étoffe et remonte le long de ma jambe avant de bifurquer pour se poser sur mon boxer.

Il sourit à nouveau.

Oui, je suis déjà dur pour toi.

Il me caresse par-dessus mon caleçon et c'est comme si mon corps entier n'attendait que ça depuis la veille. Sa main recouvre mon sexe. Avec sa paume, il glisse sur toute la longueur en appuyant pour me donner du plaisir puis vient attraper mes bourses avec ses doigts, exerçant une pression sur son emprise.

Il m'arrache un premier gémissement.

Le son que je fais semble lui faire office de signal. Sa main quitte mon boxer et Louis en profite pour se coucher sur moi. Je m'apprête à agripper ses hanches en réflexe quand il me pousse à garder mes bras au-dessus de ma tête. Ses mains glissent le long de mes bras relevés et épousent leurs formes. Elles passent sur mes aisselles, l'intérieur de mes coudes, mes avant-bras, et s'arrêtent à mes poignets. Je sens alors les doigts de Louis les encercler pour me maintenir comme ça tandis qu'il enfouit son visage dans mon cou.

Je ferme les yeux et me concentre pour absolument tout ressentir. D'abord la pression de ses doigts contre ma peau. Ses doigts finalement si près des miens. On pourrait presque les enlacer.

Ensuite sa barbe de quelques jours qui vient frotter contre mon cou et le chatouiller. Son souffle chaud contre ma peau. Et l'humidité des bisous affamés qu'il dépose là. Je sens aussi ses mèches de cheveux qui retombent sur mon oreille et ma joue.

Puis le poids de son corps contre le mien. Nos torses pressés l'un contre l'autre, bougeant à l'unisson, son épaule gauche si près de mon visage et que je peux embrasser facilement.

L'acteur que j'aimais || LARRY Où les histoires vivent. Découvrez maintenant