Chapitre 2 :

59 5 0
                                    

Une personne entre dans la salle du trône. La pièce est gigantesque, des peintures ornent les murs, de grandes colonnes se situent à droite et à gauche, montrant le chemin vers le trône. Des gardes sont postés à chaque colonne, armés jusqu'au dents, avec une armure solide et un casque masquant l'entièreté de leur tête. Une montagne d'or jonche le sol, au pieds du trône sur lequel elle est assise.

Elle regarde et détaille de haut en bas l'homme qui s'avance. Il tremble. Elle esquisse un sourire. La tension est palpable. L'homme s'approche doucement jusqu'à arriver devant les quelques marches qui le séparent du trône. Plus il approche, plus elle libère son aura meurtrière. Il frisson lui parcours l'échine. Il s'agenouille alors devant elle, les yeux fixant le sol. Il n'osait la regarder dans les yeux, de peur d'en perdre la vie.

Mais elle ne dit mot. Quelques secondes s'étaient écoulées sans qu'il ne se passe quoi que ce soit. Il se racla alors la gorge, toujours agenouillé. Il ne savait pas s'il était autorisé à se relever. Elle claqua sa langue contre son palais.

- Qui t'a autorisé à parler ? lui dit-elle avec force.

- P-personne, A-alpha.

Elle se lève de son trône, descends les quelques marches pour le rejoindre, et se penche vers lui calmement.

- Je ne t'ai pas autorisé à parler à ce que je sache, sale chien !

Elle s'approche plus près et lui arrache l'oreille violemment avec ses crocs. L'homme pousse un cri de douleur et s'écroule par terre. Son sang gicle au sol.

- Oh ! Regarde ce que tu as fait. Tu taches mon joli sol marbré de ton sang.

Elle siffle et un des loups arrive, muni d'une serpillière et d'un sceau pour nettoyer le sang. Personne ne parle, à part l'homme allongé au sol qui hurle de douleur. La tension est à son paroxysme. Mais elle sourit. Elle aime ce qu'elle voit. Tout ce sang.

Elle reprend :

- Si tu ne t'arrête pas de crier, je t'arrache l'autre oreille. C'est compris ?

Il se tait, et se remet à genoux.Il tremble toujours.

- Que me vaut le plaisir de ta visite, Oméga ? Je t'autorise à parler.

- J-Nous n-n'avons pas assez à manger. Les omégas disparaissent de plus en plus. Nous mourons de faim.

Elle claque encore une fois sa langue contre son palais, et fronce les sourcils. Son aura augmente. On croirait voir des éclairs sortir de ses yeux. Elle lui répond sèchement :

- Les sales chiens de ton genre ne mangent qu'après les loups dominants. Et tu le sais.

- M-mais...

Il n'eut pas le temps de finir. Elle était à 10 cm de son visage, lui montrant les crocs. Elle grognait. D'un coup elle se jette sur lui et lui arrache la tête. C'est un bain de sang. Tout en laissant tomer sa tête par terre, elle dit avec une pointe d'amusement :

- Et voilà, une bouche en moins à nourrir. Cela devrait être suffisant pour que les autres omégas mangent à leur faim.

Puis elle s'adresse aux gardes en criant :

- La prochaine fois ne laisser rentrer personne sous forme humaine. Je vous ai déjà dit que je ne supporte pas ces enveloppes charnelles si faibles.

Les gardes, qui étaient évidemment sous forme lupine hochèrent simplement de la tête, signe qu'ils avaient compris. Ils n'étaient pas non plus autorisés à parler en sa présence. La tension était moins pesante maintenant que l'homme était mort. C'était presque comme si elle était soulagée de l'avoir tué.

Elle alla ensuite se rassoir sur son trône pendant qu'un des loups nettoyait le sol. Il y en avait partout. Et le sang continuait de couler du corps, gisant par terre. Les magnifiques colonnes blanches étaient même tâchées de rouge. La scène était macabre, digne des plus grands tyrans. Et la louve en était fière. Elle souriait. Elle avait assouvi ses pulsions meurtrières. Enfin pour le moment...

Double résonanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant