Chapitre 20 :

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Je me sens bien. Il fait chaud. L'air est doux. J'ai l'impression d'être comme sur un nuage. Je suis tellement apaisée. Je ne ressens plus du tout la haine de ma louve. Le soleil qui éclaire mon visage me réveille. J'ouvre doucement les yeux. Je suis dans la forêt. L'herbe fraîche me chatouille la peau. L'air frais rentre dans mes poumons. J'ai impression que tout est pur autour de moi. Je suis comme dans un rêve. Puis je sens une chaleur près de moi. C'est comme une enveloppe qui m'englobe entièrement et me protège. Je me réveille un peu plus et remarque qu'il s'agit d'un corps chaud et doux.

Attends ? Un corps ? J'ouvre grands les yeux face à cette remarque. De grands bras entourent mon corps. Je suis allongée sur le côté, totalement nue, en cuillère avec quelqu'un. J'enlève alors rapidement le bras qui repose sur ma taille. J'entends un grognement. Je tourne alors la tête pour voir qui m'accompagne.

Mais quand je le vois, je me redresse brusquement. Il se réveille. Il ouvre difficilement les yeux, encore endormi. Il fronce ses sourcils. Je ne peux m'empêcher de jeter un rapide coup d'œil sur son torse. Il est exceptionnellement musclé. Mais ce qui retient mon attention c'est toutes les cicatrises qui sont dessinées sur son corps. Et quand il me voit, il se redresse rapidement.

- Putain, mais qu'est ce que tu fais là ?

Pardon ? C'est lui qui dit ça ? C'est lui qui m'entourait de ses bras !

Je lui réponds alors :

- Mais c'est toi qui me tenais dans tes bras Marcus ! Je n'ai rien fait !

Je le vois réfléchir. Il fronce les sourcils et se gratte la tête.

J'essaie d'appeler Artémis pour savoir ce qu'il s'est passé hier. Mais pas de réponse. Comme c'est étonnant...

Puis j'ajoute :

- Dis moi qu'on a pas euh... enfin tu vois...

Je me mets à rougir, tellement ma question est gênante. Je cache en même temps mes parties intimes avec mes bras.Nous sommes entièrement nus. Cela me met terriblement mal à l'aise.

Je le vois me détailler et exploser de rire. Puis il ajoute :

- Nan, je te rassure, il ne s'est rien passé !

Puis il réfléchis encore. Il semblerait qu'il lui manque également quelques souvenirs de la soirée d'hier. Jared m'avait dit que Marcus avait aussi des difficultés à maîtriser son loup. Donc il ne doit pas être dans un état très différent du mien. Puis, il hausse les sourcils et se lève brusquement. Il ajoute :

- On est plus sur mon territoire.

Comment ça ? On est où alors ? Je regarde autour de moi. Ce n'est pas les mêmes arbres que sa forêt. Même l'atmosphère semble différente. Mais surtout, il y a cette odeur de sang partout autour de nous. J'essaie de chercher d'où cela pourrait venir. Et puis j'aperçois du sang. Beaucoup de sang. Je m'approche alors. Je suis les traces. Et là, j'ai un haut le cœur.

Le cerf d'hier est complètement éventré, et vidé de son sang. La scène est monstrueuse, digne des plus grands films d'horreur. Je ne peux m'empêcher de vomir. Ça je dégoûte. Des larmes commencent à monter.

Entre deux sanglots j'arrive à dire :

- M-Marcus ! Dis moi que c'est pas nous qui avons fait ça !

Il semble encore pensif. Puis d'un coup, il hurle de colère et frappe dans un arbre. Il ignore totalement ma question. Il a l'air enragé. Qu'est ce qu'il se passe ?

Je m'approche alors de lui. Je ne sais pas ce qui me prend, mais je n'aime pas le voir dans cet état.

Alors d'une voix calme je lui demande :

Double résonanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant