Chapitre 22 :

33 4 0
                                    

Tout à coup, la porte de ma cellule s'ouvre, me coupant dans mes réflexions. Un homme excessivement grand, maigre avec la peau blafarde entre dans la pièce. Dès qu'il franchit le pas de la porte, l'air se glace. Je sens les chaînes se refroidir contre ma peau. L'air devient difficile à respirer. Comme si je me trouvais en haut de la plus grande montagne. Et plus il s'approche, plus j'ai l'impression que l'air devient lourd. Mes poumons se compressent, mon cœur s'accélère. J'ai peur. Il n'a pas dit un mot, mais j'ai quand même peur. Qui est-il ?

Il n'a pas l'air d'avoir peur de moi, puisqu'il se poste juste en face de moi. Mes poils se hérissent.

Il me dit alors :

- C'est donc à cela que ressemble le corps humain de ma petite Artémis ?

Un sourire se dessine sur ses lèvres. Il me regarde de haut en bas. Il scrute la moindre parcelle de ma peau, comme si j'étais un objet intriguant.

Il se redresse et ajoute :

- Oh pardon, tu ne dois pas te souvenir de moi. Je me présente : je suis Yvan Azarov, ton oncle.

J'écarquille grand les yeux. Comment c'est possible ? C'est un vampire. Je suis un loup garou. C'est physiquement pas possible.

Il continue alors :

- La rumeur court comme quoi la grande Artémis aurait trouvé son âme sœur. Alors, je voulais voir ça de mes propres yeux. Que s'est-il passé pour que ma douce Artémis éprouve ce genre de sentiments. Je m'en suis retourné dans ma tombe.

Il éclate de rire. Cela me fait froid dans le dos. Que veut-il à la fin ?

- Et ma plus grande surprise fut de voir que c'était ce Marcus. Le seul de la lignée du nord à nous avoir échappé. Quelle ironie du sort ! Alors je suis revenu pour finir le travail avec toi ma chère. Mais avant cela, je dois briser ce lien.

On entend alors Marcus grogner dans la cellule d'à côté. Yvan se met à exploser de rire. Puis sa voix devient glaciale, et il dit un peu plus fort :

- Alors, Marcus, ça fait quoi d'être lié à celle qui a tué toute ta meute, et qui va bientôt te tuer ?

Il rit encore plus fort. Alors, je prends mon courage à deux. J'essaie de vaincre ma peur, et lui dis :

- Jamais je ne ferais ça. Apparemment vous ne me connaissez pas si bien que cela pour dire ce genre de chose.

- Oh que si ma belle. Je te connais mieux que toi même tu ne te connais, puisque c'est moi qui t'ai rendu comme ça. Pourquoi n'arrives-tu pas à communiquer avec ta louve ? Pourquoi tu souviens-tu de rien ? Qui es-tu au final ? Qui sont tes parents ? J'ai les réponses à toutes tes questions.

- Que voulez-vous de moi ?

- Je veux finir le travail qui a été commencé. Anéantir toute l'espèce des loups garous. Et j'ai besoin de toi pour cela.

- Jamais je ne ferais ça ! Vous m'entendez ? Je ne suis pas comme ça. Pourquoi est ce que je tuerais ma propre espèce ?

- Pour pouvoir sauver Alec peut être ?

Je me redresse d'un coup. Alec est toujours en vie. Il continue alors :

- Alors je te propose un marché. Je libère Alec, si tu acceptes de marcher à mes côtés lors de cette guerre. Et par la même occasion, je lèverais le sort que j'ai posé sur toi et ta louve.

- Il est hors de question que je tue pour toi !

- Très bien. Faites le entrer. Dit-il en se tournant vers la porte de ma cellule.

Double résonanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant