Chapitre 7 :

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Je me réveille difficilement. J'ai mal partout. Je tâte mes avant bras. Ils sont comme brulés. C'est pareil au niveau de mes chevilles. Je ne suis plus dans la cuisine. Je suis de nouveau dans ma cellule sombre. Je n'aurais pas du m'endormir. Putain ! C'était une chance inespérée de m'échapper ! Pourquoi j'ai laissé passé cette chance ? Maudit sommeil de merde !

Je remarque qu'il y a des chaînes au sol. Ils ont du m'attacher. Mais je n'en suis plus prisonnière. M'ont-ils détachés pour la nuit ? Mais quelle touchante attention ! C'est ironique bien évidemment. Je me lève difficilement de mon lit. Je remarque toute fois que mon bras n'est plus cassé. Je n'ai même plus mal. Pourtant, vue la poigne avec laquelle il m'a attrapé le bras, j'aurais parié qu'il m'avait cassé le bras. Jared m'a peut être soignée, pendant que je dormais. Pourquoi suis-je encore dans cette cellule ? Ils ont bien vu que je n'étais pas celle qui recherchaient. 

Je me dirige vers la porte de ma prison, tape dessus et crie :

- Jared ! Aide moi, je t'en prie ! Qu'est ce que je fais ici ?

Après quelques minutes, j'entends des pas arriver. La porte s'ouvre. C'est lui. C'est bien Jared. Ouf ! J'avais peur que ce soit l'un des autres gardes. Ou pire, celui qui m'avais cassé le bras. Je souffle de soulagement. Je sens les battements de mon cœur ralentir et reprendre leur rythme normal.

Mais quand il me voit, il ouvre grand les yeux. Il regarde les chaînes qui reposent au sol, puis moi. Il ne comprend pas.

- Comment t'es-tu libérée de tes chaînes ?

- Quoi ? Je n'ai rien fait. Elles étaient comme ça quand je me suis réveillée.

- Hum...

Il se frotte la barbe, pensif. Il se retourne, referme la porte, et part. Je me précipite le plus vite possible sur la porte, mais trop tard. Elle est déjà refermée. Je lâche un dernier cri de désespoir :

- Nannn ! Reviens !

Et je me retrouve encore une fois seule, dans cette prison de malheur. Qu'ai-je fais pour mériter ça ? Je pleure. Je pleure toutes les larmes de mon corps. Je pense à Maxime. Il doit s'inquiéter terriblement pour moi. Est-ce qu'il a appelé la police ? Est ce que quelqu'un me cherche ? Ou suis-je encore une fois seule, livrée à moi même ? J'ai toujours vécue comme ça. Étant orpheline, j'ai été baladée de familles d'accueil en familles d'accueil. Toutes plus méchantes les unes que les autres. Ils me voulaient uniquement pour toucher de l'argent et avoir un petit esclave à la maison. Mais heureusement pour moi, Martine était toujours là pour venir me chercher quand ça dégénérait trop. C'est la responsable de l'orphelinat. C'est elle qui s'occupait de trouver des familles, mais surtout qui veillait à ce que la famille ne soit pas trop horrible. Ainsi, elle faisait souvent des visites de routine pour veiller à ce que tout se passe bien. Et quand je me retrouvais dans une famille qui me battait, elle était là pour m'en faire sortir. Et je revenais à l'orphelinat. Encore une fois. C'était un cercle sans fin.

Je ne sais pas depuis combien de temps j'étais là. Mais cela devait faire au moins plusieurs heures. J'avais faim. Mon ventre gargouillait.

Tout à coup, la porte s'ouvre brusquement, laissant place à une femme ainsi qu'au monstre qui m'a cassé le bras. Ils pénètrent dans ma cellule et la femme commence à baragouiner quelque chose dans une autre langue. J'aperçois alors une très légère poussière dorée allant du corps de l'homme jusqu'au mien. J'eus d'abord un mouvement de recule. Que me faisait-elle ?

Elle continue de s'approcher de moi. Une fois qu'elle est assez proche de moi, elle pose sa main sur ma tête. Je ne peux plus reculer. Je suis dos au mur. Puis plus rien. Elle arrête de parler d'un coup. Elle se tourne vers l'homme et dit :

Double résonanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant