Chapitre 38 :

20 3 0
                                    

Le lendemain, je me réveille doucement. Je n'ai jamais aussi bien dormi de ma vie. Théo est à côté de moi. Nos corps sont chauds et nus. Il ouvre les yeux quelques secondes après moi et me dit :

- Bonjour, toi ! Bien dormi ?

- Comme un bébé ! 

- Et donc tu ne te souviens pas du tout de notre baiser, avant celui d'hier ? 

- Hum... Nan. En général, je me souviens de ce genre de choses aussi incroyable. Mais peut être qu'on pourrait retenter l'expérience...

Je le regarde alors avec un air malicieux, tout en caressant son torse. Mais étrangement, je ne ressens pas la même sensation qu'hier, et un frisson de froideur me parcours le corps. Comment ça se fait ? Je veux encore ressentir tout ça ! Ça ne peut pas s'arrêter là !

Théo me dit alors :

- Désolé ma belle, mais on doit avancer.

Je grogne un peu mais me lève. Quelque temps après, nous quittons la grotte. Le temps est toujours pluvieux, mais d'après Théo, nous devons continuer d'avancer.

Sur le chemin, je ressens toujours ce manque en moi. Je ne peux l'expliquer, mais je veux revivre cette sensation. C'était si doux. Je n'ai jamais ressenti quelque chose comme ça. Alors ça ne peux pas se terminer comme ça. J'en veux plus.  Alors, je dois tout faire pour essayer de ressentir la même chose. Je le sens. C'est comme vital. Je lui demande alors avec un air malicieux :

- Alors, raconte moi. Comment est ce que nous nous sommes rencontrés ? Raconte moi cette histoire de premier baiser !

Il se met alors à rigoler.

- Nous nous sommes rencontrés pour la première fois dans des douches collectives. Je m'en souviens comme si c'était hier ! Tu m'as vu nu, et tu es devenue rouge comme une pivoine ! C'était à mourir de rire !

- Mais... Pourtant les loups ne sont pas pudiques. Enfin je veux dire que j'ai déjà vu des hommes nus et ça ne m'a jamais choqué.

Je me mets alors à rire face à la tournure de ma phrase. J'en dis peut être un peu trop.

- Oui, je sais, c'est exactement ce que je t'ai dit ! Je me souviens, même après quand on était au banquet avec toute la meute, tu étais encore gênée !

- La meute ? Mais je n'ai jamais organisé de banquets pour ma meute.

- Nan, tu faisais partie de la meute du nord ! Enfin, c'est c...

J'arrête alors immédiatement de rire, et lui dis :

- Arrête de raconter n'importe quoi. Je n'ai pas pu appartenir à la meute du nord. Je l'ai ai tous massacré. Comment est ce que ça peut être possible ?

Il marque un silence, et s'arrête de marcher. Il me regarde, comme s'il essayait de sonder mon esprit. Il hésite. Mais au bout de quelques secondes, il finit par dire :

- Parce qu'à l'origine, tu es l'âme sœur de Marcus... Notre alpha.

Plus personne ne parle. Son histoire ne tient pas la route. Je n'ai jamais ressenti quoi que ce soit pour un homme. Alors ce n'est pas possible. Et encore moins ce Marcus. Mon seul objectif est de le seul; de l'anéantir, et de finir mon travail. Alors nan. Je ne peux pas y croire. Tout ce que je ressens pour lui est de la haine. Je haie cette meute ! Elle a fait tellement de mal à mon père et ma famille ! C'est eux les responsables ! Et ils doivent payer pour ce qu'ils nous ont fait subir.

Je lui dis alors :

- Comment est-ce possible ? Je suis loin de lui et pourtant je ne ressens rien. Il y a quelques semaine quand on s'est rencontrés, je l'ai vu et pourtant je n'ai rien ressenti. Je veux simplement le tuer...

Double résonanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant