Faux Couple [𝐋𝐮𝐦𝐨𝐧 + 𝐌𝐮𝐥𝐭𝐢-𝐬𝐡𝐢𝐩𝐬] (𝕃'𝕚𝕟𝕥𝕖𝕘𝕣𝕒𝕝)

Chapitre 68 : Entre leurs mains...

Simon

[Mercredi 21 Décembre, 15h54, chez les Alvarez, New-York]

Je décide enfin de sortir de ma chambre pour me préparer un truc à manger. Si je n'ai pas spécialement faim, mon ventre lui, crie famine depuis un certain temps. Je sais que je ne vais pas pouvoir avaler grand chose puisque ça va me donner envie de gerber, mais je suis bien conscient qu'il faut que je mange au moins un peu.

Après tout ce n'est pas la fin du monde... ce n'est qu'une rupture et encore non... une fausse rupture parce que Luna et moi n'étions pas ensemble. Sauf que j'ai beau dédramatiser, la douleur reste aussi forte.

Pour moi c'est tout comme la fin du monde, c'est la fin de MON monde, la fin du bonheur auquel j'accédais depuis plusieurs semaines. La fin du Simon Alvarez touchant à autre chose qu'au blasement de la vie...

Franchement je ne m'en remettrai jamais parce que je ne vois aucun moyen de m'en remettre ! Oui peut-être que je pense cela parce que c'est encore tout frais et que le temps me fera changer d'avis, mais honnêtement j'en doute fort, très fort.

J'ouvre le frigo en soupirant. Rien ne m'inspire, j'ai la flemme de me préparer quelque chose et je ne sais pas quoi non plus manger. Rien ne me tente or ce n'est pas la même chose pour mon ventre qui se met à gargouiller.

Ouais il faut que je mange un truc...

Je sors alors des œufs, me disant que je peux au moins me préparer des œufs brouillés, de toute façon il n'y a rien d'autre que je puisse manger puisque le frigo est vide.

Je sursaute après avoir refermé le frigo, remarquant que mon père se trouvait juste derrière, sans que je ne l'ai remarqué. Il a les bras croisés et semble contrarié, comme quatre vingt dix pourcent du temps, toutefois cette fois je sais que son état est lié directement à moi et ça, ça ne m'étonne pas le moins du monde.

Après tout ça fait deux jours que je n'ai pas été en cours et mon père n'a encore rien dit. Pas de crises, pas d'engueulades, aucune remarque... absolument rien et j'avoue que ça m'a surpris. Moi qui pensais qu'il allait me tomber dessus dès le mardi matin en s'apercevant que j'étais toujours à la maison, il n'a rien dit.

Certes je ne l'ai pas croisé non plus, mais mon paternel sait toujours tout de toute façon... donc, que son fils manque la fac pendant deux jours était forcément une information qui n'allait aucunement lui échapper. On parle de mon père, celui ayant fait fuir ma mère, chassé ma sœur, puis m'obligeant moi à suivre la voie qu'il a choisi contre mon gré. Cet homme sait tout, donc il allait voir que je ne m'étais pas rendu en cours.

Toutefois ce qui m'échappe c'est la raison qui le fait réagir deux jours après... ça par contre je ne l'avais pas vu venir.