Faux Couple [𝐋𝐮𝐦𝐨𝐧 + 𝐌𝐮𝐥𝐭𝐢-𝐬𝐡𝐢𝐩𝐬] (𝕃'𝕚𝕟𝕥𝕖𝕘𝕣𝕒𝕝)

Chapitre 10 : Mauvaises paroles

Luna

[Jeudi 20 Octobre, 6h24, chez les Valente, New-York]

Étant dans la cuisine, en train de manger mes céréales préférées en regardant les notifications sur mon téléphone, je ne remarque pas que mon frère est entré dans la pièce.

Ce n'est que quand mon fraternel vient entourer mes épaules de ses bras et calant sa tête contre la mienne que je réalise que je ne suis plus seule dans la cuisine. Je lève les yeux de mon portable pour venir lui jeter un regard du coin de l'œil, seulement je ne vois que sa touffe de cheveux.

Que me vaut cette étreinte ? Surtout que Ramiro n'est pas, mais alors pas du tout le genre de mec à faire des accolades dès six heures du mat', encore moins à sa soeur.

— Qu'est-ce que t'as Ramiro ? Ta meuf t'a largué ?  je le charrie.

— Idiote.  me répond-il simplement en resserrant son étreinte.

Je ricane, aussi surprise que contente de voir mon frère aussi tactile avec moi. Notre relation de frère et sœur n'est pas vraiment la plus simple, certes on se chamaille tout le temps et on ne supporte pas très longtemps la présence de l'autre, sauf qu'on s'aime comme tous les autres frères et sœurs qui partagent le même lien que nous.

Ramiro est protecteur envers moi, trop, ce qui fait que nous sommes sans arrêt en conflit lui et moi. Je ne supporte pas qu'il veuille contrôler ma vie en décidant ce qui est bon ou non pour moi.

De mon côté je suis curieuse, je fouille dans ses affaires quand je sais pertinemment qu'il me cache quelque chose et il déteste ça.

On ne se dit jamais ce que l'on ressent, c'est gênant pour moi de dire à mon frère que je l'aime et lui doit penser la même chose. Puis ce n'est pas vraiment important puisqu'on le sait au fond.

— Je suis si fier de toi frangine, comment as-tu pu ne pas m'en parler ? Être prise pour le premier rôle dans un spectacle dansant est quand même quelque chose !

Je comprends mieux sa soudaine étreinte, mais je suis quand même étonnée. D'habitude quand je réussis quelque chose, il ne me félicite jamais en se contentant de me balancer un : "Tu as eu de la chance".

— Je ne t'ai simplement pas vu hier et depuis quand tu me félicites ?

Il me lâche alors, je peux donc me tourner vers lui, il en fait autant en me fixant l'air agacé.

— Arrête Luna, je te félicite sans arrêt !

— Menteur, moi je n'appelle pas ça "féliciter".

— Eh bien c'est le cas pourtant.

— Bah exprime-toi comme une personne normale dans ce cas, ça évitera de porter à confusion.

— Sérieux ? J'étais venu te parler gentiment.  fronce-t-il les sourcils.